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Statut de Jérusalem: manifestations au Proche-Orient, heurts meurtriers en Cisjordanie, réunion d'urgence du Conseil de sécurité

La tension est encore montée vendredi, deux jours après la reconnaissance par Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël. Des manifestations ont éclaté dans plusieurs pays du Proche-Orient. En Cisjordanie, un Palestinien a été tué lors de heurts violents et des dizaines d'autres ont été blessés. Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni d'urgence.

08 déc. 2017, 16:06
/ Màj. le 08 déc. 2017 à 21:48
Les manifestants protestent contre l'annonce de Donald Trump sur le statut de Jérusalem.

Des heurts ont éclaté vendredi à Jérusalem et en Cisjordanie occupée entre forces israéliennes et Palestiniens appelés à manifester leur "rage" contre la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël. Un Palestinien a été tué dans la bande de Gaza.

 

 

L'homme de 30 ans a été tué par des tirs de l'armée israélienne à l'est de Khan Younès alors qu'il protestait près de la barrière de sécurité fermant hermétiquement les frontières d'Israël avec la bande de Gaza, a indiqué le ministère gazaoui de la Santé. Quatorze Palestiniens y ont par ailleurs été blessés par des tirs israéliens. Des avions israéliens ont bombardé des positions militaires du Hamas en réponse à des tirs de roquettes. Ils ont fait dix blessés.

 

 

Cette journée de grande prière hebdomadaire, annoncée comme celle de la mobilisation des Palestiniens contre l'annonce faite mercredi par le président Donald Trump, a aussi vu des dizaines de milliers de personnes protester dans le monde musulman, comme en Iran ou en Malaisie. Aucun incident violent n'a été rapporté lors de ces manifestations.

En Jordanie, le seul pays arabe avec l'Egypte à avoir signé la paix avec Israël, quelque 20'000 personnes ont manifesté à Amman et dans d'autres villes, en criant que "Jérusalem est la capitale de la Palestine", selon des correspondants de l'AFP sur place.

Au Caire, des centaines de fidèles entourés de policiers anti-émeute, ont manifesté à la mosquée Al-Azhar. Le grand imam d'Al-Azhar a par ailleurs annoncé un peu plus tard annuler une rencontre prévue avec le vice-président américain Mike Pence durant le mois décembre après la décision de Donald Trump.

Au Liban, des milliers de membres de partis islamistes et de gauche, ainsi que des Palestiniens ont organisé une marche à Beyrouth. En Syrie voisine, malgré la guerre, des Syriens et des Palestiniens ont manifesté. A Istanbul, plusieurs milliers de personnes ont défilé après la prière en brandissant des drapeaux palestiniens et des pancartes proclamant "Jérusalem est notre honneur" ou "A bas l'Amérique, à bas Israël".

 

Réunion en urgence à New York

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence vendredi pour débattre de la décision du président américain Donald Trump sur Jérusalem. Interrogé sur ce qu'il fallait attendre de cette réunion demandée par huit pays du Conseil, un diplomate a répondu: "Rien". Selon un autre, la réunion va montrer "l'isolement" des Etats-Unis sur ce dossier.

Lors de la réunion, l'ONU s'est dite "très inquiète des risques d'une escalade violente". Nickolay Mladenov, coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Proche-Orient, a appelé les dirigeants du monde entier "à montrer de la sagesse" pour ramener le calme dans la région.

 

A Jérusalem même, de violentes empoignades ont mis aux prises manifestants palestiniens et policiers israéliens dans et autour de la Vieille ville. A Hébron, Bethléem, Jéricho et près de Naplouse, en Cisjordanie occupée, les forces israéliennes ont répliqué par des tirs de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes aux jets de pierres de dizaines de jeunes Palestiniens, selon des témoins.

Dans ce territoire palestinien occupé depuis cinquante ans, le Croissant-Rouge a indiqué avoir traité 22 personnes blessées par des projectiles en caoutchouc et, pour l'une d'elles, à balle réelle.

 

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