Un tribunal sri-lankais a libéré lundi sous caution une employée locale de l’ambassade de Suisse. La citoyenne sri-lankaise était accusée par les autorités de son pays d’origine d’avoir, entre autres, fait un faux témoignage dans une affaire d’enlèvement présumé.
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a confirmé l’information à plusieurs médias. La décision de la cour a été apprise avec soulagement, a-t-il fait savoir. Le DFAE n’a pas souhaité commenter davantage les derniers développements. Aucun autre détail n’a été divulgué concernant les conditions de la libération.
La collaboratrice avait indiqué à la diplomatie suisse, avoir été enlevée le 25 novembre dans une voiture et forcée de révéler des informations confidentielles en lien avec son travail, un jour après qu’un policier sri-lankais de haut rang a demandé l’asile en Suisse. La police l’avait arrêtée à la mi-décembre. Colombo mettait en doute son récit.
A lire aussi : Sri Lanka: l’employée de l’ambassade suisse bloquée à Colombo a été arrêtée
Enquête du gouvernement
Selon des médias, la collaboratrice aurait été forcée d’ouvrir son téléphone portable et de révéler les noms de Sri-Lankais qui avaient demandé l’asile en Suisse, notamment d’un officier de police de haut rang. Elle aurait également été interrogée au sujet du visa accordé au policier sri-lankais qui a fui en Suisse.
Ce dernier enquêtait sur plusieurs affaires impliquant le puissant clan des Rajapaksa, qui a repris le pouvoir avec l’élection de Gotabaya Rajapaksa à la présidence le mois dernier. Son frère Mahinda, président de 2005 à 2015, a été nommé premier ministre. Les enquêtes portent sur des enlèvements et des assassinats de journalistes entre 2005 et 2015, période pendant laquelle Mahinda Rajapaksa était président.
Une enquête officielle du gouvernement sri-lankais a jeté le doute sur les déclarations de cette femme. Selon celle-ci, les preuves recueillies par ses enquêteurs n’appuient pas la version fournie par l’ambassade. La séquence des évènements et la chronologie de l’incident présumé ne correspondraient ainsi pas aux mouvements réels de la victime présumée ce jour-là, a déclaré le Ministère des affaires étrangères de ce pays d’Asie du Sud-Est.