Les violences récentes contre des civils et des sites de l'ONU au Soudan du Sud pourraient constituer des crimes de guerre, a estimé mardi à Genève l'ONU. Au moins 36'000 personnes ont fui les affrontements à Juba.
Les attaques "délibérées" et "directes" contre des civils ou des bâtiments de l'ONU prévus pour les protéger sont considérées comme des crimes de guerre, a rappelé devant la presse une porte-parole du Haut Commissariat aux droits de l'homme. Les indications reçues laissent penser que certaines violences ces derniers jours les ont ciblés.
Au moins 8 personnes ont été tuées dans ou près du site de la Mission de l'ONU au Soudan du Sud (MINUSS), selon la porte-parole. Beaucoup ont été empêchées d'accéder à ces zones de protection. La plupart des déplacés sont des femmes et des enfants, a également affirmé de son côté le Bureau de l'ONU pour les affaires humanitaires (OCHA).
Plusieurs agences humanitaires de l'ONU et l'Organisation internationale des migrations (OIM) ont condamné mardi ces violences. Le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) appelle les parties à garantir un passage sécurisé à ceux qui fuient et les pays limitrophes à maintenir leurs frontières avec le Soudan du Sud ouvertes.
CICR actif
De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué que des intempéries ont compliqué la situation des déplacés. Le Croissant-Rouge local et lui ont pu se rendre dans une partie de la ville lundi. Le CICR a pu apporter une assistance alimentaire pour quelques jours à près de 4000 personnes, mais aussi des médicaments et du matériel à deux hôpitaux.