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Soudan du Sud: accord de paix historique entre Khartoum et 4 mouvements rebelles

Après 17 ans de conflit et des mois de négociations, un accord de paix historique a été trouvé entre les autorités soudanaises de transition et certains mouvements rebelles.

31 août 2020, 18:30
La guerre commencée en 2003 a fait, surtout au cours des premières années, au moins 300’000 morts et 2,5 millions de déplacés selon l’ONU (ILLUSTRATION).

Un accord de paix historique a été paraphé lundi par les autorités soudanaises de transition et plusieurs mouvements rebelles. Le texte doit mettre un terme à 17 années de conflits qui ont fait des centaines de milliers de morts, en particulier au Darfour (ouest).

Après des mois de négociations, cet accord a été paraphé en deux temps lors d’une cérémonie à Juba, au Soudan du Sud: d’abord par les mouvements rebelles du Darfour, où la guerre commencée en 2003 a fait, surtout au cours des premières années, au moins 300’000 morts et 2,5 millions de déplacés selon l’ONU. Puis par le mouvement rebelle du Kordofan Sud et du Nil Bleu, où la guerre a affecté un million de personnes.

«Nous savons que nous allons affronter quelques problèmes lorsque nous allons commencer à procéder (à la mise en œuvre de l’accord) sur le terrain, mais nous avons cette volonté politique», a réagi auprès de l’AFP Fayçal Mohamed Saleh, porte-parole du gouvernement, en marge de la cérémonie.

Nous pensons que nous avons commencé la réelle transformation du Soudan d’une dictature vers une démocratie.
Mohamed Saleh, porte-parole du gouvernement du Soudan du Sud

«Nous pensons que nous avons commencé la réelle transformation du Soudan d’une dictature vers une démocratie (…) parce que nous sommes désormais rejoints par les mouvements armés de gens de toutes les régions du Soudan», a-t-il poursuivi.

Premier succès

Pour célébrer le premier succès dont ils peuvent se targuer depuis la chute de l’autocrate Omar el-Béchir au printemps 2019, ces dirigeants soudanais s’étaient déplacés en nombre à Juba. Plusieurs pays étrangers étaient également présents. Pour les autorités soudanaises, c’est en uniforme militaire que Mohamed Hamdan Daglo, vice-président du Conseil souverain et accusé d’avoir commis des «atrocités» au Darfour, a signé l’accord.

Encore plus symbolique: les ennemis d’hier, M. Daglo et les chefs des mouvements rebelles, regroupés au sein du Front révolutionnaire soudanais (FRS) se sont serré la main et ont même initié quelques pas de danse. Le FRS est constitué de quatre mouvements de guérilla ayant combattu au Darfour, ainsi que dans les Etats du Kordofan Sud et du Nil Bleu, au sud.

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