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Somalie: Parlement attaqué par les Shebab

Le Parlement somalien, situé dans le centre de Mogadiscio, s'est fait attaqué par les insurgés islamistes shebab. Un commando de kamikazes armés de ceintures d'explosifs et une voiture piégée ont tué dix personnes.

24 mai 2014, 18:56
Une voiture piégé a explosé près du Parlement somalien.

Les shebab ont revendiqué l'opération auprès de l'AFP, via leur porte-parole militaire Abdulaziz Abu Musab. "Le soi-disant Parlement somalien est une zone militaire. Nos combattants y sont pour mener une opération sainte. Nous diffuserons un rapport complet après la fin de l'opération", a-t-il déclaré.

Commencée peu avant midi (11h00 en Suisse), selon des sources sécuritaires, l'attaque a pris fin au bout de quatre heures, après l'intervention des forces somaliennes et de militaires de l'Union africaine.

Aucun bilan officiel n'a été fourni. Mais des sources policières et gouvernementales font état d'au moins dix morts, dont plusieurs combattants shebab. Des médias locaux avancent le nombre de 20 tués, dont huit assaillants. Selon des sources gouvernementales, au moins deux députés ont été blessés et hospitalisés.

Députés vivants

Une voiture piégée a d'abord explosé devant les grilles du Parlement. Selon des sources sécuritaires, le bâtiment, où des dizaines de députés étaient réunis, a ensuite été pris d'assaut par des combattants shebab portant des ceintures d'explosifs. Des explosions moins violentes et une fusillade nourrie ont suivi.

La fusillade intense s'est poursuivie pendant plus d'une heure, avant de s'éteindre progressivement. "J'ai été traumatisée lorsque j'ai entendu les explosions et la fusillade. J'ai dû courir pour sauver ma vie", a déclaré une députée somalienne.

Tous les députés sont vivants, a précisé le Premier ministre somalien, Abdiweli Sheikh Ahmed, dans un communiqué. Il a condamné "des actes lâches, ignobles", qui "ne sont pas une manifestation de la vraie foi islamique".

Le chef de l'ONU en Somalie, Nicholas Kay, a également fustigé une "attaque contre le peuple somalien, pour laquelle il ne peut y avoir aucune justification".

Faible gouvernement

L'attaque rappelle une opération des shebab en février contre le palais présidentiel. Les insurgés avaient alors fait exploser une voiture piégée aux portes de la Villa Somalia, un complexe fortifié, puis des kamikazes armés avaient lancé l'assaut qui avait fait au moins 16 morts, dont les assaillants.

Ce groupe islamiste lié à Al-Qaïda cherche à renverser le faible gouvernement somalien soutenu par l'ONU et l'Occident.

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