Deux voitures piégées ont explosé jeudi devant un restaurant du front de mer de la capitale somalienne Mogadiscio. Une fusillade nourrie a suivi, selon la police. Les rebelles islamistes shebab ont revendiqué l'attaque.
Un commando a attaqué ce restaurant en faisant exploser deux voitures piégées à une heure d'intervalle, ont annoncé conjointement la police et des témoins. L'attaque survenue sur la populaire plage du Lido a été revendiquée par les islamistes du groupe shebab.
Attentat à la voiture piégée devant un restaurant de la populaire plage du #Lido à #Mogadiscio pic.twitter.com/mY8mMTcrLY
— Breaking3zero (@Breaking3zero) 21 Janvier 2016
"Nous sommes à l'intérieur et nous contrôlons le café", a déclaré à l'agence Reuters Cheikh Abdiassis Abou Moussab, porte-parole des shebab. "Il y a beaucoup de morts et de blessés à l'intérieur et à l'extérieur", a-t-il ajouté.
La police a précisé que les assaillants avaient fait exploser la première voiture piégée à la tombée de la nuit. L'autre véhicule a explosé alors que les soldats faisaient le siège du restaurant.
"Les assaillants sont toujours à l'intérieur", a confirmé le commandant Farah Abdulle, de la police somalienne, qui n'a pas été en mesure de fournir un premier bilan de cette attaque.
Le ministre somalien de la Sécurité intérieure, Abdirisak Omar Mohammed, a donné plus de détails au média RFI: "C’est un kamikaze qui est entré dans un restaurant, dans le sud de Mogadiscio. Alors qu’il entrait, les gens se sont apercus qu’il portait des explosifs sous sa veste, des fils accrochés à sa poitrine. Alors tout le monde est sorti du restaurant, vite, avant qu’il n’ait eu le temps d’actionner le bouton. Mais l’explosion a eu lieu, en dehors du restaurant. Il s’est fait exploser devant, et il est mort dans l’explosion. Une autre personne est aussi décédée, une personne qui passait dans la rue. "
Les shebab, qui veulent renverser le gouvernement somalien soutenu par la communauté internationale, mènent régulièrement des attaques dans la capitale. Ils ont aussi pris d'assaut le 15 janvier une base kényane de l'Amisom, la force internationale de l'Union africaine qui soutient les institutions somaliennes, dans le sud du pays, qu'ils ont détruite et pillée.