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Sept tués à la sortie des mosquées

31 août 2011, 10:45

Les forces de sécurité syriennes ont tué hier au moins sept personnes lors de la dispersion de manifestations contre le régime du président, Bachar al-Assad, à la sortie des mosquées au premier jour des fêtes de l'Aïd el-Fitr. Celles-ci marquent la fin du mois de jeûne du ramadan.

«Quatre personnes ont été tuées à Al-Harra, deux à Inkhil, dans la province de Deraa, et un à Homs», a indiqué le Comité de coordination qui anime la contestation en Syrie. Dans le village de Baïda, plus de 30 personnes ont été arrêtées, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'ONG précise qu'«une immense manifestation y a eu lieu et les forces de sécurité ont ouvert le feu». A Homs, des coups de feu ont été entendus aux alentours de la citadelle de la ville. Les télécommunications sont également coupées dans la ville, selon le Comité.

Les militants avaient appelé sur la page Facebook «The Syrian Revolution 2011» à des manifestations hier après les prières de l'Aïd el-Fitr. «Appel à des rassemblements dans toutes les villes jusqu'à la chute du tueur», proclame la page.

Fausses affirmations

Lundi, 17 personnes ont été tuées et des douzaines blessées dans des interventions des forces de sécurité dans plusieurs villes du pays, selon l'OSDH. Les interventions de l'armée et des forces de sécurité contredisent les propos tenus par Bachar al-Assad le 17 août. Il avait affirmé au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, que les opérations militaires «avaient cessé».

Le régime du président est contesté par des manifestations quasi-quotidiennes depuis la mi-mars. Au moins 2200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées depuis, selon l'ONU.

Condamnations

La poursuite de la répression a suscité de sévères condamnations de la part de l'Union européenne (UE) et des Etats-Unis. Les pays de l'UE ont décidé lundi le principe d'un embargo sur l'importation de pétrole syrien. Une décision formelle est attendue d'ici la fin de la semaine.

La cheffe de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a, elle, condamné hier la répression «brutale» des manifestations. Elle a exprimé sa «profonde préoccupation».

Pour Washington, le président et son régime sont «de plus en plus isolés» après des prises de position défavorables pour la Syrie de la part de la Turquie et de la Ligue arabe. / ats-afp-reuters

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