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Semaine décisive pour le gouvernement italien

L'Italie trouvera-t-elle une solution à sa crise politique? Après la démission des cinq ministres du parti de Silvio Berlusconi, la semaine s'annonce tendue et décisive pour l'avenir du gouvernement de la péninsule.

30 sept. 2013, 09:49
L'attitude de Silvio Berlusconi ne fait pas l'unanimité, même dans ses rangs.

Silvio Berlusconi donne ce lundi le coup d'envoi d'une semaine décisive pour l'avenir du gouvernement d'Enrico Letta en Italie. Il doit rencontrer les parlementaires de son parti, manifestement gagnés par un sentiment de malaise après la démission soudaine de leurs cinq ministres, à la demande du "Cavaliere".

Après l'annonce samedi du départ de ces cinq membres du gouvernement issus du Peuple de la liberté (PDL), officiellement en raison de la hausse d'un point de la TVA, Enrico Letta a déclaré qu'il allait remettre son sort entre les mains du Parlement. Un vote de confiance devrait être organisé mercredi.

Cela laisse au moins deux jours de tractations politiques, que Silvio Berlusconi compte mettre à profit dès ce lundi après-midi pour resserrer les rangs au sein de son parti.

L'homme d'affaires, contre lequel une commission sénatoriale pourrait engager vendredi une procédure d'exclusion de la chambre haute du Parlement, a réclamé au cours du week-end la tenue de nouvelles élections législatives le plus rapidement possible.

Il a balayé d'un revers de main les rumeurs de dissension dans son parti et s'est dit convaincu qu'un gouvernement soutenu par des "traîtres" ne survivrait pas bien longtemps.

"Nous allons décider notre ligne demain et je ne crois pas que quiconque ou quoi que ce soit nous divise", a-t-il déclaré dimanche, jour de son 77e anniversaire, sur l'une de ses chaînes de télévision. Sa stratégie est loin de faire l'unanimité dans son propre camp.

Letta garde espoir

Les cinq ministres PDL ont certes obéi en quittant le gouvernement de coalition difficilement formé avec le Parti démocrate d'Enrico Letta à la suite des élections législatives de février, dont personne n'est sorti vainqueur. Ils ont cependant exprimé leurs réserves, voire leur désaccord avec cette décision susceptible de replonger l'Italie dans une crise politique durable.

Ces tiraillements donnent à Enrico Letta l'espoir d'obtenir la confiance du Parlement avec l'apport de dissidents du centre droit. "J'espère qu'une partie du PDL n'est pas en accord avec Berlusconi", a déclaré le président du Conseil dimanche soir.

Enrico Letta dispose d'une confortable majorité à la Chambre des députés, mais il lui faudra convaincre une vingtaine de sénateurs du PDL ou de partis d'opposition, tels que le Mouvement 5-Etoiles de Beppe Grillo, pour obtenir la confiance du Parlement.

Menace économique

Le président Giorgio Napolitano peut provoquer des élections anticipées. Mais il souhaite éviter un retour aux urnes qui, en l'absence de réforme du système électoral, risquerait d'accoucher à nouveau d'un Parlement sans majorité.

Cette incertitude politique menace d'affaiblir l'Italie sur les marchés financiers alors que le pays peine à sortir de la récession et à juguler sa dette publique, l'une des plus élevées des grands pays industrialisés.

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