Sous son chapeau à plumes, Theresa May participait, hier, à un service religieux en l’honneur du Commonwealth avec la famille royale, à l’abbaye de Westminster. Histoire de célébrer les liens avec les vrais amis du Royaume-Uni, à 17 jours de la rupture définitive prévue avec l’Union européenne? Comme si, à quelques dizaines de mètres de là, au Parlement, une crise politique historique n’était pas en train d’exploser.
En fin d’après-midi, la première ministre a pris l’avion pour rejoindre, dans la soirée, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à Strasbourg, avec l’espoir d’une concession de dernière minute susceptible de faire basculer le vote des parlementaires sur l’accord de retrait de l’UE, prévu aujourd’hui.
Une percée était en vue. Esquissée samedi, une proposition européenne offrant à Londres des garanties légales pour sortir du «backstop» – le dispositif controversé qui maintiendrait le Royaume-Uni dans une union douanière avec l’UE pour...