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Selon Poutine, la Turquie cherche à protéger les livraisons de pétrole en provenance de l'EI

En abattant le chasseur russe, la Turquie a voulu protéger les livraisons de pétrole en provenance des territoires contrôlés par l'Etat islamique, selon Vladimir Poutine. Pour le président turc, ces accusations relèvent de la "calomnie".

01 déc. 2015, 07:29
Vladimir Poutine profite de la COP21 pour mettre la pression sur Ankara.

Vladimir Poutine a affirmé lundi que la décision turque d'abattre un Soukhoï de l'armée de l'air russe la semaine dernière répondait à une volonté de protéger des livraisons de pétrole en provenance des territoires contrôlés par l'Etat islamique (EI). La crise entre Moscou et Ankara ne connaît pas de détente.

Le président russe, qui a refusé de rencontrer son homologue turc Recep Tayyip Erdogan en marge de l'ouverture de la Conférence de Paris sur le climat (COP21), a ajouté que Moscou disposait d'informations supplémentaires attestant que du pétrole produit par l'EI transite par la Turquie.

Pour M Erdogan, ces accusations russes relèvent de la "calomnie". M. Poutine a refusé de rencontrer M. Erdogan malgré l'insistance du président turc. Ankara va subir les sanctions économiques de Moscou après avoir abattu un bombardier russe à sa frontière avec la Syrie.

Près d'une semaine après l'intervention au-dessus de la frontière turco-syrienne de deux avions de chasse turcs F-16 pour descendre en flammes un bombardier Soukhoï-24 de retour de mission, la grave crise diplomatique entre Moscou et Ankara ne connaît aucun signe de détente.

Les autorités russes accélèrent les représailles contre Ankara. Elles ont détaillé lundi les sanctions économiques décrétées contre la Turquie, dont l'ampleur devrait être réduite mais l'impact réel.

L'embargo que la Russie compte imposer à la Turquie sera limité aux fruits et légumes, mais pourra être élargi. Ces mesures ne constituent qu'un "premier pas", selon deux responsables gouvernementaux russes.

Appels au calme

Furieuse, la Russie accuse la Turquie d'avoir partie liée avec l'EI et exige des excuses. "Aucun Premier ministre turc, aucun président, aucune autorité ne s'excusera", a maintenu le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu.

Jean Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan, a une nouvelle fois appelé au "calme", mais a souligné que la défense de son espace aérien était "le droit souverain de la Turquie".

Du Bourget, le président Barack Obama a lui aussi appelé à une "désescalade" de ces vives tensions entre Moscou et Ankara, lors d'un entretien à huis clos avec son homologue russe.

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