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Séisme en Turquie et en Grèce: au moins 14 morts et 400 blessés

Un séisme de magnitude 7 a frappé l’ouest de la Turquie et a été ressenti jusqu’à Istanbul et Athènes. Izmir et l’île grecque de Samos, où un mini-tsunami a été provoqué, ont été particulièrement touchées.

30 oct. 2020, 15:20
/ Màj. le 30 oct. 2020 à 18:42
Un puissant séisme a secoué vendredi l'ouest de la Turquie, provoquant l'effondrement de plusieurs immeubles d'habitation.

Au moins 14 personnes ont été tuées et plus de 400 blessées vendredi dans un puissant séisme qui a secoué la Turquie et la Grèce. Le tremblement de terre a provoqué l’effondrement de plusieurs immeubles et un mini-tsunami.

La secousse, qui a été ressentie jusqu’à Istanbul et Athènes, s’est produite peu avant 13h00 en mer Egée, au sud-ouest d’Izmir, troisième plus grande ville de Turquie, et près de l’île grecque de Samos. La puissance du séisme, qui s’est produit à une dizaine de kilomètres de profondeur, a été évaluée à une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter par l’Institut de géophysique américain (USGS) et 6,8 par le centre de sismologie turc Kandilli.

 

 

En Turquie, selon l’agence gouvernementale des situations de catastrophe (AFAD), six personnes sont mortes, dont une par noyade, et 202 ont été blessées. Signe de sa puissance, le séisme a provoqué un mini-tsunami qui a inondé les rues de Seferihisar, ville turque située près de l’épicentre, et balayé les côtes de l’île grecque de Samos.

Course contre la montre

En Turquie, selon l’agence gouvernementale des situations de catastrophe (AFAD), 12 personnes sont mortes, dont une par noyade, et 419 ont été blessées. En Grèce, deux adolescents ont été tués sur l’île de Samos par l’écroulement d’un mur, a indiqué la télévision publique Ert. Quatre personnes ont par ailleurs été blessées.

La secousse tellurique a provoqué l’effondrement des murs de plusieurs maisons et des inondations dans le port de Samos, selon des images diffusées par Ert. Mais c’est la côte égéenne turque, densément peuplée, qui a été la plus durement touchée.

 

 

Les secouristes étaient engagés dans une course contre la montre pour extraire des survivants des décombres. Selon les secouristes turcs, les recherches de survivants se poursuivaient dans 17 immeubles écroulés ou gravement endommagés.

70 personnes secourues

A Bayrakli, les secouristes tentaient de localiser des survivants dans les décombres d’un immeuble d’habitation de sept étages, soulevant des pans de murs à l’aide de grues. Ayant réussi à joindre par téléphone une fillette prise au piège, ils tentaient d’obtenir des indications permettant de la retrouver, tout en la rassurant, selon les images de la TRT.

«Ne t’inquiète pas, on arrive ! Je vais raccrocher pour économiser tes batteries. Diminue la luminosité de ton écran et reste calme», lui conseillait l’une de ses proches, sous la supervision d’une secouriste. Quelque 70 personnes ont été secourues des décombres à ce stade, selon le gouverneur d’Izmir.

Plusieurs hôpitaux d’Izmir, engorgés à cause de la pandémie de nouveau coronavirus, ont transféré des patients vers d’autres établissements pour accueillir les victimes du séisme. Les mosquées ont ouvert leurs portes pour héberger les sinistrés.

 

 

Les télévisions turques montraient les images de nuages de poussière s’élevant dans le ciel pendant que des habitants se précipitaient dans les rues en panique. Sur une image prise par un habitant avec son téléphone, on voit un immeuble s’effondrer comme un château de cartes, pendant que des passants s’écrient «Mon Dieu !».

La secousse a également été ressentie à Istanbul, capitale économique du pays. Mais le gouverneur local a indiqué qu’aucun dégât n’avait été constaté dans l’immédiat.

«Diplomatie du séisme»

Mettant de côté leurs vives tensions diplomatiques actuelles, Ankara et Athènes se sont engagés vendredi à s’entraider en cas de besoin, lors d’un entretien téléphonique entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

 

 

M. Erdogan «a indiqué que la Turquie était prête à aider la Grèce», a déclaré la présidence turque dans un communiqué. «Dans ces moments, nos peuples ont besoin de faire front commun indépendamment de nos différences», a écrit M. Mitsotakis sur Twitter.

Cet appel à la solidarité rappelle l’aide que la Grèce avait offerte à la Turquie après un séisme meurtrier en 1999, un geste qui avait permis un réchauffement des relations entre ces deux pays en crise. Des experts avaient alors parlé de «diplomatie du séisme».

La Turquie et la Grèce sont situées dans une des zones sismiques les plus actives du monde. En 1999, un séisme de magnitude 7,4 avait frappé le nord-ouest de la Turquie, faisant plus de 17’000 morts, dont un millier à Istanbul.

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