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Seif al-Islam Kadhafi demande à la CPI d'abandonner les procédures à son encontre

L'un des fils de l'ex-dictateur libyen souhaite que la Cour pénale internationale abandonne toute procédure judiciaire à son encontre. Selon ses avocats, Seif al-Islam Kadhafi, ne peut être jugé deux fois pour le même crime. Il a déjà été condamné à mort dans son pays l'an dernier.

27 juin 2016, 19:21
Seif al-Islam a été condamné à mort en Libye.

Seif al-Islam Kadhafi, l'un des fils du défunt dictateur libyen, va demander à la Cour pénale internationale (CPI) d'abandonner les procédures à son encontre, a indiqué lundi sa nouvelle équipe de défense. Il a déjà été jugé et condamné dans son pays.

"C'est un principe très clair de la loi qu'une personne ne peut être jugée deux fois pour les mêmes faits", a indiqué l'avocat Karim Khan. "Nous allons donc demander à la Cour de déclarer les procédures inadmissibles".

Alors que la Cour pénale internationale le réclame depuis mai 2014, Seif al-Islam a été condamné à mort en juillet par un tribunal de Tripoli pour son rôle dans la répression meurtrière de la révolte ayant mis fin à l'ancien régime en 2011.

Souvent présenté comme le successeur potentiel de son père, il est détenu à Zenten, au sud-ouest de Tripoli, depuis son arrestation en novembre 2011, aux mains de groupes opposés aux autorités contrôlant la capitale libyenne.

 

Amnistie envisageable

C'est la première fois que le fils de l'ancien dictateur désigne lui-même une équipe de défense pour le représenter à La Haye. Ses anciens avocats avaient été désignés d'office par la CPI.

Malgré sa condamnation à mort, qui avait été vivement critiquée par l'ONU, Seif al-Islam pourrait bénéficier d'une loi d'amnistie générale qui s'appliquerait, selon son avocat, "à tous les Libyens, sans exception".

Le tribunal de Tripoli avait également condamné à mort l'ancien chef des services de renseignements, Abdallah Senoussi, qui avait été un temps recherché par la CPI avant que celle-ci n'accepte que la Libye le juge.

Un pays en proie au chaos

La CPI a réclamé à maintes reprises une extradition de Seif al-Islam. En mai 2014, elle avait débouté les autorités libyennes de leur demande de le juger devant les tribunaux libyens, en raison des doutes sur la capacité de Tripoli à lui garantir un procès juste et équitable.

La chute du régime a laissé place au chaos en Libye et les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) se sont désormais installés dans le centre-nord du pays.

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