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Ségolène Royal attaque Nicolas Sarkozy

28 août 2010, 04:15

En position de force dans les sondages, le parti socialiste français a fait sa rentrée politique. Ségolène Royal a appelé à l'unité et violemment critiqué le président Nicolas Sarkozy et son système «corrompu».

Ségolène Royal a embrayé le pas à la dirigeante du PS, sa rivale Martine Aubry, qui avait la veille concentré ses tirs sur le chef de l'Etat en dénonçant un «été de honte pour la France», dans son discours d'ouverture de la traditionnelle université d'été du PS à La Rochelle, où 4000 militants sont attendus jusqu'à demain.

Ségolène Royal a pris pour cible Nicolas Sarkozy et sa «présidence qui divise, ce pouvoir qui nous demande d'avoir peur alors que nous avons surtout besoin d'espérer», dans le contexte de la polémique autour de la politique sécuritaire du gouvernement, en particulier sur les renvois de Roms (voir ci-dessus) et le lien qui est fait entre immigration et délinquance.

L'ancienne candidate à la présidentielle a aussi évoqué «la crise morale», la «société du précariat et de l'insécurité sociale» avec «un clan au pouvoir qui utilise l'Etat à des fins personnelles et au profit d'un groupe de milliardaires bénéficiant du bouclier fiscal et des distributions de Légion d'honneur».

«Oui, le système Sarkozy est corrompu», a assuré Ségolène Royal, qui a lancé un appel à l'unité du parti socialiste, ponctuant son discours de «Chère Martine», à l'adresse de Martine Aubry, sous les applaudissements.

Après avoir perdu trois élections présidentielles d'affilée, le PS est porté par des vents favorables, après sa victoire aux régionales en mars et alors que plus de la moitié des Français (55%) souhaitent voir la gauche l'emporter à la présidentielle de 2012, selon une récente étude Viavoice. Mais, selon ce même sondage, ils sont 57% à estimer qu'elle ne ferait pas mieux que la droite une fois au pouvoir.

Pour transformer l'essai, le PS doit présenter un front uni face à un président Sarkozy qui n'apparaît plus comme imbattable, affaibli par une série de scandales. La Rochelle s'annonce donc comme un grand test avant les primaires socialistes l'an prochain pour désigner le candidat à la présidentielle de 2012.

Paradoxalement, le mieux placé est le grand absent des débats Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI). Personnalité politique préférée des Français, DSK écraserait Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle par 59% contre 41%, selon un sondage. Alors qu'il a conclu un «pacte de non-agression» avec Martine Aubry - qui battrait elle aussi le président sortant (53%-47%) -, ses proches travaillent en coulisse à sa candidature.

Pour sa part, Martine Aubry a fait savoir qu'elle livrerait sa décision «avant le début de l'année 2011», soit six mois avant les primaires. /ats-afp

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