Bruxelles a proposé aux Vingt-Huit, hier, de créer, d’urgence, un nouveau fonds d’aide d’humanitaire dont bénéficieraient les pays de l’Union européenne – la Grèce, dans l’immédiat – les plus exposés à la crise des migrants. Elle sème la zizanie au sein de l’union, menace plus que jamais l’espace Schengen d’implosion et crée même des tensions entre l’Otan et la Russie.
«La seule solution à cette crise est européenne», a souligné le commissaire européen à l’aide humanitaire, Christos Styliniades, en présentant ce projet, inédit: c’est la première fois, dans l’histoire de l’UE, que des fonds – 700 millions d’euros en trois ans (300 millions en 2016, 200 millions en 2017 et en 2018) – seraient prélevés sur le budget communautaire pour fournir une assistance humanitaire d’urgence à des Etats membres du club des Vingt-Huit, et non plus à des pays pauvres d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine.