Alors qu’on ne misait plus un seul kopeck sur Juan Manuel Santos, c’est finalement bien lui, le président colombien, qui a décroché hier le prestigieux prix Nobel de la paix. Il est ainsi récompensé pour son engagement à vouloir mettre fin à un conflit de plus de 50 ans, qui a fait 220 000 morts et des centaines de milliers de morts et de personnes déplacées.
Pourtant, l’accord de paix négocié avec la guérilla des Farc (Forces armées révolutionnaires colombiennes) a été rejeté via référendum par la population, dimanche dernier. Un solide désaveu pour ce président du centre droit, au pouvoir depuis 2010. Alors, l’attribution du Nobel à Santos, une surprise?
«Pas si surprenant»
Pour Antoine Jacob, journaliste freelance et auteur du livre «Histoire du Prix Nobel», non. Basé en Europe du Nord, il répond: «Ce n’est pas si surprenant! Ce n’est pas la première fois que le comité essaie...