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Sanctions économiques contre la Russie: Moscou réagit

Les sanctions économiques prisent par Bruxelles et Washington à l'encontre de la Russie n'ont pas manqué de faire réagir Moscou. Pour le ministère russe des Affaires étrangères la politique européenne est dictée par les Etats-Unis.

30 juil. 2014, 18:27
Le ministre des Affaires étrangères russe Sergei Lavrov a incité le régime syrien de Bachar al-Assad de tout mettre en oeuvre pour résoudre le conflit avec l'opposition.

Les sanctions américaines sont "tirées par les cheveux" et celles de Bruxelles prouvent "l'incapacité de l'UE à jouer un rôle autonome dans les affaires mondiales", a fustigé mercredi la Russie. Les mesures qui la visent sont les plus sévères jamais prises depuis la fin de la Guerre froide.

"Les conséquences pour Washington de cette politique destructive et à courte vue vont être très concrètes", a assuré le ministère russe des Affaires étrangères qui a dénoncé une politique européenne qui "ne se fonde plus aujourd'hui sur des faits vérifiés, mais est dictée par Washington". Il a qualifié les mesures prises à son encontre d'"antirusses".

Mesures drastiques

La Russie réagissait à la décision prise mardi par Washington d'imposer de nouvelles sanctions aux secteurs clés de l'énergie, de l'armement et de la finance. L'UE a de son côté décidé de bloquer l'accès des entreprises et banques russes aux marchés financiers européens et d'interdire toute vente d'armes et de technologies sensibles dans le domaine de l'énergie.

Les Européens ont également bloqué les avoirs de huit personnes, dont quatre hommes d'affaires russes proches du président Vladimir Poutine, accusés de bénéficier de l'annexion de la Crimée ou de soutenir activement la déstabilisation en Ukraine. L'UE devrait être rejointe par la Norvège qui a annoncé mercredi par la voix du chef de sa diplomatie Boerge Brende "étudier de près les mesures" prises par les 28 Etats membres.

Site du crash peut-être miné

En ce qui concerne les investigations autour du crash du Boeing de la Malaysia Airlines, les enquêteurs de la police australienne et néerlandaise ont dû renoncer pour la quatrième journée consécutive à se rendre sur le site où gisent encore de nombreuses dépouilles ainsi que les débris de l'appareil.

Des informations faisant état de la présence de mines antipersonnel dans les environs n'ont pas pu être confirmées de source indépendante. Selon un porte-parole militaire ukrainien, Andriï Lyssenko, les rebelles ont fortifié leur présence dans ce secteur et déployé des pièces d'artillerie en plus des mines. "Cela rend impossible le travail des experts internationaux", a-t-il dit.

De son côté, le responsable de la mission néerlandaise Pieter Jaap Aalbersberg a affirmé dans un communiqué "continuer à essayer d'accéder à la zone dans les prochains jours, mais il faudra encore s'assurer que la situation devienne plus sûre".

Au moins 5 tués

Et les combats entre forces ukrainiennes et séparatistes se poursuivent. L'armée de Kiev a continué mercredi à regagner du terrain et annoncé avoir repris aux séparatistes la ville d'Avdiivka, à une dizaine de kilomètres de Donetsk, principale place forte de la rébellion.

Les combats à Gorlivka, une autre ville proche de Donetsk, ont fait cinq tués en 24 heures, selon l'agence Interfax.

Couper les vivres

Les forces ukrainiennes cherchent à isoler les insurgés, retranchés essentiellement dans une zone entre les villes de Donetsk et de Lougansk, proche de la frontière. "S'ils se trouvent coupés des approvisionnements en denrées alimentaires, ce qui va bientôt se produire, ils devront abandonner leurs armes et partir", a indiqué M. Lyssenko.

Armes lourdes en transit

Valentin Nalivaïtchenko, qui dirige les services fédéraux de sécurité (SBU), a affirmé de son côté que des lance-missiles de type Grad, parmi d'autres systèmes d'armement, franchissaient la frontière russe en direction de l'Ukraine. "Il s'agit d'une grave agression militaire", a-t-il également souligné.

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