Votre publicité ici avec IMPACT_medias

"Sales Serbes": Madeleine Albright réveille les rancunes

Des propos désobligeants pour les Serbes tenus à Prague par l'ex-secrétaire d'Etat américaine Madeleine Albright provoquaient vendredi sur la Toile de vives réactions serbes.

02 nov. 2012, 19:30
Madame Albright n'est pas toujours brillante.

"Sales Serbes! Dehors!" sont les propres mots de Madeleine Albright. Mme Albright les a lancés à des membres de l'association des "Amis des Serbes du Kosovo", qui lui demandaient de signer des affiches montrant des victimes serbes des frappes de l'OTAN, au cours d'une séance de dédicace de son livre "Un hiver à Prague", le 25 octobre dans une librairie de la capitale tchèque.

Les réactions ont commencé après la mise en ligne sur Youtube d'une vidéo de l'incident: elle montre une Mme Albright excédée, prononçant ces invectives après avoir demandé à plusieurs reprises à ceux qui l'importunaient de quitter la pièce. "Comportement lamentable de Madeleine Albright", titrait le site internet de la télévision d'Etat serbe RTS vendredi.
 
Mme Albright "a révélé son grand dégoût pour les Serbes d'une manière pas très diplomatique", a déclaré le réalisateur tchèque pro-serbe Vaclav Dvorzak, présent à la librairie, dans une interview vendredi sur le site d'information serbe Standard.rs.
 
Sur le site de microblogging Tweeter, des dizaines de Serbes, notamment des Serbes de Bosnie, ironisaient sur la sortie de l'ancienne responsable américaine.
 
Ainsi, Sasa Milovanovic, un homme politique serbe bosnien affirme que les invectives ont été "signées par la vieille sorcière sanguinaire, Madeleine Albright". "Elle n'a pas pu résister...", constate Zeljka Dragicevic, la cheffe de cabinet du premier ministre serbe bosnien.
 
Séjour à Belgrade durant son enfance
 
Mme Albright connaît la Serbie depuis longtemps. A l'approche de la Deuxième Guerre mondiale, fillette à l'époque, elle avait séjourné à Belgrade où son père était membre de la mission diplomatique tchèque.
 
Son engagement en 1999 en faveur d'une intervention de l'OTAN contre la Serbie, pour mettre fin à la répression contre la guérilla kosovare, lui vaut une forte impopularité dans ce pays issu de l'ex-Yougoslavie.
 
Aujourd'hui, Mme Albright dirige la société Albright Capital Management, qui brigue le rachat de la compagnie publique kosovare de télécommunications PTK, l'une des entreprises les plus rentables du Kosovo. Soutenu notamment par les Etats-Unis, le Kosovo a proclamée en 2008 son indépendance de la Serbie qui refuse de la reconnaître.
Votre publicité ici avec IMPACT_medias