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Russie: la CEDH demande la libération «immédiate» de Navalny

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a demandé au gouvernement russe la libération «avec effet immédiat» de l’opposant Alexeï Navalny. Une décision que la Russie a «l’obligation de respecter».

17 févr. 2021, 18:28
L'opposant russe avait déposé une requête.

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a demandé au gouvernement russe la libération «avec effet immédiat» de l’opposant Alexeï Navalny, arguant de risques pour sa vie, selon une décision rendue publique mercredi.

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«La Cour a tenu compte de la nature et de l’ampleur du risque pour la vie du requérant, (…) considéré à la lumière des circonstances générales de la détention actuelle du requérant», précise la CEDH dans un communiqué. Une décision que la Russie, signataire de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme, a «l’obligation de respecter».

La décision a également été annoncée sur le blog d’Alexeï Navalny.

Cette «mesure provisoire» a été prise suite à une requête déposée par l’opposant russe le 20 janvier, dans laquelle il réclamait sa libération. Il estimait que les dispositions prises par les autorités russes pour assurer sa détention «ne pouvaient pas fournir des garanties suffisantes pour sa vie et sa santé».

Alexeï Navalny avait été interpellé le 17 janvier, à son retour de convalescence en Allemagne. Sa détention avait suscité des manifestations à travers la Russie, qui ont donné lieu à quelque 11’000 arrestations.

La CEDH rappelle que les États membres de la Convention des droits de l’homme «ont l’obligation de respecter» des mesures provisoires qu’elle prononce.

Moscou refuse

Le ministre russe de la Justice a opposé une fin de non-recevoir cinglante à cette juridiction basée à Strasbourg.

«Il n’y a aucune base légale en droit russe permettant la libération de cette personne», a estimé Konstantin Tchouitchenko, selon les agences russes, dénonçant en outre «une ingérence grossière» dans les affaires russes et une décision «politique».

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