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Royaume-Uni: Boris Johnson perd un vote crucial au parlement et prépare des élections

La motion qui permet au Parlement britannique de reporter la date du divorce avec l'UE a été adoptée par 328 voix contre 301. Le premier ministre Boris Johnson perd donc un vote crucial et souhaite riposter en convoquant des élections anticipées.

04 sept. 2019, 07:19
Boris Johnson, premier ministre britannique, a perdu ce qu'il lui restait de majorité à la Chambre des communes.

Le premier ministre britannique Boris Johnson a essuyé mardi soir un cinglant revers au Parlement britannique, où les députés ont adopté une motion visant à obtenir un nouveau report du Brexit. Il a riposté en menaçant de convoquer des élections anticipées.

A l’issue de débats tendus à la chambre des communes, les députés hostiles à une sortie de l’Union européenne (UE) sans accord ont remporté un vote crucial par 328 voix contre 301, leur permettant de prendre le contrôle de l’agenda parlementaire, normalement détenu par le gouvernement.

 

 

Ils pourront ainsi présenter dès mercredi un texte de loi contraignant le premier ministre conservateur à demander un report du Brexit au 31 janvier 2020 au cas où aucun accord de retrait ne serait trouvé avec Bruxelles.

Les élus de l’opposition ont été rejoints par 21 Tories opposés à un «no deal», qui ont soutenu la motion. Les rebelles seront expulsés du parti comme l’avait promis Boris Johnson.

Législatives anticipées

Mais ce dernier, déterminé à ce que le Royaume-Uni quitte l’UE le 31 octobre, avec ou sans accord de divorce, a préparé sa contre-attaque. Le premier ministre a dans la foulée du vote présenté une motion pour convoquer des élections législatives.

Si les députés opposés au «no deal» imposent un report du Brexit mercredi, le gouvernement soumettra cette motion au vote de la chambre. Elle devra recueillir deux tiers des voix pour être adoptée.

«Je ne veux pas d’une élection, mais si les députés votent demain pour arrêter les négociations et appeler à un autre délai inutile du Brexit, qui pourrait durer des années, dans ce cas [une élection, ndlr] sera le seul moyen de résoudre» la situation, a menacé Boris Johnson après le vote, haussant la voix pour couvrir le brouhaha des rangs de l’opposition.

Lors d’un référendum historique en juin 2016, les Britanniques avaient voté à 52% en faveur d’un divorce avec l’UE.

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