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Roumanie: le gouvernement refuse de céder à la pression des manifestants

Alors que la Roumanie vit ses plus importants mouvements de contestation depuis la chute de Ceausescu, le gouvernement refuse de démissionner malgré la pression de la rue. Les manifestants protestent contre la réforme d'une loi anticorruption qui gangrène le pouvoir.

06 févr. 2017, 22:07
Les Roumains sont toujours dans la rue, mais la mobilisation faiblit ce lundi.

Le gouvernement social-démocrate roumain au pouvoir depuis à peine un mois a rejeté lundi les appels à la démission lancés par des dizaines de milliers de manifestants. Ces derniers ont déjà obtenu ce week-end l'abrogation d'un décret contesté sur la corruption.

Face au plus vaste mouvement de contestation depuis la chute du communisme en 1989, le gouvernement de Sorin Grindeanu a retiré dimanche ce décret dépénalisant certains faits de corruption concernant des sommes inférieures à 200'000 lei (47'300 francs).

Mais il doit désormais retrouver la confiance des Roumains, dont plusieurs dizaines de milliers scandaient dimanche soir: "Nous ne vous croyons pas, nous n'abandonnerons pas."

Certains manifestants, parmi les 250'000 recensés dimanche à Bucarest, ont promis de revenir chaque jour dans la rue jusqu'à ce que l'abrogation du décret soit confirmée par le Parlement, où le Parti social-démocrate (PSD) est largement majoritaire avec son allié ALDE.

 

Mobilisation en baisse

Lundi soir, 25'000 personnes se sont rassemblées devant le siège du gouvernement, soit bien moins que les jours précédents, pour réclamer la démission de Sorin Grindeanu et la tenue de législatives anticipées.

Dans le même temps, une autre manifestation, forte de 4000 personnes, a eu lieu pour la deuxième journée consécutive sous les fenêtres de la présidence, pour accuser le chef de l'Etat Klaus Iohannis, de centre droit, d'être l'instigateur des marches antigouvernementales de la semaine dernière.

 

Après avoir présidé une réunion de l'état-major de son parti, le chef du PSD, Liviu Dragnea, principale cible de la colère des manifestants, a adopté lundi un ton de défi face à la contestation.

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