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Roumanie: l'ex-tortionnaire Alexandru Visinescu fait appel de sa condamnation

L'ancien officier Alexandru Visinescu, qui avait écopé la semaine dernière de 20 ans de réclusion, fait appel.

31 juil. 2015, 16:39
epa04858497 (FILE) A file picture dated 24 September 2014 of retired Romanian Lt. Col. Alexandru Visinescu (C), the former commander of the Communist prison of Ramnicu Sarat, exiting the High Court of Cassation and Justice (ICCJ) after his first term hearing in a trial in which he is charged with torturing and murdering detainees, in Bucharest, Romania. Visinescu on 24 July 2015 was sentenced to 20 year in prison for crimes against humanity.  EPA/ROBERT GHEMENT *** Local Caption *** 51584348

L'ex-commandant de l'un des plus terribles pénitenciers communistes roumains, Alexandru Visinescu, a fait appel de sa condamnation, a indiqué vendredi son avocate. L'ancien officier avait écopé la semaine dernière de 20 ans de réclusion.

"J'ai transmis le recours hier soir (jeudi) à la cour d'appel de Bucarest", a indiqué Valentina Bornea, commise d'office dans ce premier procès du genre en Roumanie, 25 ans après la chute du régime totalitaire.

Jugé depuis septembre pour "crimes contre l'humanité", Alexandru Visinescu, 89 ans, était accusé d'avoir soumis à un "régime d'extermination" les détenus politiques de la prison de Ramnicu Sarat, dans l'est du pays. L'ancien officier a également été dégradé et condamné à payer, ensemble avec l'Etat roumain, 300'000 euros de dommages et intérêts aux descendants de trois anciens détenus.

Plaidant l'acquittement pendant le procès, son avocate avait assuré qu'il n'y avait "aucune preuve quant à l'intention de l'inculpé d'infliger des souffrances supplémentaires par rapport à ce que prévoyait la législation" de l'époque. De son côté, M. Visinescu n'a jamais exprimé de regrets ou demandé pardon aux victimes, affirmant avoir "obéi aux ordres" de ses supérieurs et respecté les lois.

Au moins 14 détenus politiques sont morts pendant son mandat entre 1956 et 1963 dans l'"enfer du silence" de Ramnicu Sarat. Dans cette prison, chaque prisonnier était enfermé seul dans une cellule et n'avait le droit d'adresser la parole à personne. Les enquêteurs ont souligné également le froid, les rations insuffisantes de nourriture et les sanctions terribles auxquelles avaient été soumis les détenus.

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