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Robert Mugabe veut poursuivre les confiscations de terre

28 févr. 2009, 18:06

Le président zimbabwéen Robert Mugabe a assuré aujourd'hui à l'occasion de son 85e anniversaire être toujours "à la tête" du pays tout en partageant le pouvoir avec son rival Morgan Tsvangirai. Il a aussi annoncé que les confiscations de terres appartenant à des agriculteurs blancs se poursuivraient.

Robert Mugabe a également promis que le gouvernement d'union qu'il a formé avec Morgan Tsvangirai maintiendrait son objectif de prendre une participation majoritaire dans certaines entreprises implantées au Zimbabwe.

"Dans les domaines des mines, de l'agriculture et dans les  industries de transformation, une identification méthodologique et systématique des domaines dans lesquels l'Etat et les entrepreneurs indigènes peuvent participer est en cours", a dit le chef de l'Etat.

La SADC ne doit pas s'en mêler
"On ne reviendra pas sur les réformes agraires", a affirmé Robert Mugabe, bien que ces réformes lancées en 2000 aient ruiné l'agriculture. "Les exploitations ne seront pas rendues aux anciens exploitants. Ce travail se poursuivra, mais les fermes doivent être utilisées convenablement", a-t-il poursuivi.

"Certains fermiers ont saisi le tribunal de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) en Namibie, mais c'est insensé, totalement insensé, personne ne suivra cela", a martelé  le président Mugabe devant des milliers de partisans réunis pour fêter son 85e anniversaire.

"Nous avons des tribunaux ici dans ce pays qui peuvent se prononcer sur les droits. Nos dossiers fonciers ne relèvent pas du tribunal de la SADC". Ce dernier s'est prononcé l'an dernier en faveur d'un groupe de fermiers blancs dont le gouvernement Mugabe avait décidé de saisir les exploitations.

Tsvangirai invisible
Le premier ministre Morgan Tsvangirai, qui devait participer au rassemblement organisé pour l'anniversaire du président, ne s'est finalement pas manifesté.

Le porte-parole de Robert Mugabe, George Charamba, a indiqué que le chef de file des opposants à Mugabe, nommé à la tête du gouvernement à la mi-février, avait choisi de ne pas venir après avoir découvert que l'événement était organisé par le parti présidentiel, la Zanu-PF.

Prochaines élections
Robert Mugabe a en outre tenu à galvaniser ses partisans en vue de prochaines élections au Zimbabwe en affirmant que le gouvernement actuel n'était qu'une solution transitoire. "Ce gouvernement est un gouvernement intérimaire destiné à stabiliser l'économie et à mettre fin à la violence et aux  conflits", a déclaré le chef d'Etat.

"Nos partis restent des entités séparées, mais nous refusons la violence. Nous devons continuer à nous organiser en tant que Zanu- PF, car nul ne connaît le jour ou l'heure des prochaines élections, et nous devons nous souvenir de la leçon de mars. Nous voulons que le peuple sache que nous nous préparons à un nouveau scrutin", a-t-il dit.

Lors des élections législatives de mars 2008, la Zanu-PF a perdu sa majorité parlementaire pour la première fois depuis l'indépendance du pays, au profit du MDC de Morgan Tsvangirai. Ce dernier était également arrivé en tête du premier tour de la présidentielle, mais il avait choisi de se retirer entre les deux tours en raison des violences subies par ses partisans. /ats

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