Les représentants des quelque 4,5 millions de Belges francophones vont-ils faire tomber dans les oubliettes de l’Histoire le vaste accord de libre-échange que l’UE a conclu avec le Canada (Ceta), mais qui n’est pas encore entré en vigueur? «Je ne donnerai pas les pleins pouvoirs au gouvernement fédéral et la Belgique ne signera pas le Ceta le 18 octobre», a en tout cas tonné hier Paul Magnette, le ministre président de la petite Région wallonne.
La signature de cet accord, négocié pendant sept ans, constitue un préalable indispensable à son entrée en vigueur provisoire, le temps qu’il soit ratifié par le Canada et l’ensemble des Etats membres de l’UE – ce processus pourrait durer plusieurs années. Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Huit auraient dû s’entendre sur la question mardi, à Luxembourg, ce qui aurait permis à l’UE de sacraliser le Ceta lors d’un sommet avec le Canada prévu...