Naftali Bennett répète volontiers qu’il est essentiel, en politique comme dans les affaires, de savoir saisir les occasions lorsqu’elles se présentent. Cet ex-capitaine de start-up, reconverti en chef de file de la droite religieuse israélienne, a montré l’exemple en faisant adopter, dimanche soir, contre l’avis de Benyamin Netanyahou, un projet de loi visant à «régulariser» les colonies sauvages édifiées en Cisjordanie, sans autorisation du gouvernement. «L’élection de Donald Trump constitue pour Israël une opportunité unique d’en finir avec l’idée d’un Etat palestinien», avait-il prévenu quelques jours plus tôt.
Ce projet de loi dit de «normalisation» risque fort d’être retoqué par la Cour suprême. Mais son adoption en commission ministérielle des lois, première étape avant l’examen par la Knesset, marque un revirement au moins symbolique de la coalition au pouvoir sur le dossier épineux de la colonisation.
Bon gré mal gré, celle-ci semblait jusqu’à présent vouloir honorer l’engagement pris par...