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Réunion à Londres pour la paix en Syrie

Réunis à Londres ce jeudi, les ministres des Affaires étrangères des onze pays Amis de la Syrie, militent pour la relance du processus de paix.

15 mai 2014, 16:20
Le groupe des Amis de la Syrie ne s'était pas réuni depuis janvier dernier.

Les ministres des Affaires étrangères des onze pays du groupe des Amis de la Syrie veulent relancer le processus de paix. Ils se sont réunis jeudi à Londres, en présence d'un représentant de l'opposition, à 15 jours de la présidentielle syrienne. Sur le terrain, un attentat a fait 29 morts.

La réunion des onze pays concernés --Royaume-Uni, Allemagne, Italie, France, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Egypte, Jordanie, Etats-Unis, Turquie -- et du chef de l'opposition syrienne Ahmad Jarba, a débuté à 9h30 heures locales (10h30 GMT), et devait se poursuivre jusqu'en début d'après-midi.

"Il existe un large accord pour redoubler d'efforts en Syrie", a déclaré jeudi la porte-parole du Département d'Etat américain Jen Psaki. Cette rencontre à Londres offre l'occasion de discuter "des moyens, qu'il s'agisse d'une assistance accrue à l'opposition, de répondre à la crise humanitaire ou d'exercer davantage de pressions sur le régime syrien".

Les ministres des Affaires étrangères ont notamment discuté de la meilleure façon de relancer le processus politique. Celui-ci est bloqué à cause de "l'intransigeance du régime" de Bachar al-Assad, avait déclaré la semaine dernière un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères.

Trois ans de conflit

La campagne électorale pour la présidentielle du 3 juin, que Bachar al-Assad devrait remporter sans surprise, a débuté dimanche en Syrie. Ce scrutin est dénoncé comme une "farce" par l'opposition et ses alliés.

Créé en 2012 pour soutenir l'opposition au régime de Bachar al-Assad, et contrer les vétos de la Chine et de la Russie aux résolutions de l'Onu, le groupe des Amis de la Syrie ne s'était pas réuni depuis janvier dernier. Après trois ans de conflit et plus de 150'000 morts, le processus de paix dans le pays est dans une impasse.

En témoigne la démission mardi de Lakhar Brahimi, le médiateur des Nations unies et de la Ligue arabe en Syrie. Il a vainement tenté depuis septembre 2012 de contribuer à mettre un terme à la guerre civile. Le départ de Lakhar Brahimi, à fin mai, laisse l'ONU sans médiateur en Syrie.

Attentat meurtier à la frontière

Sur le terrain, au moins 29 personnes ont été tuées jeudi dans un attentat à la voiture piégée du côté syrien de la frontière syro-turque, à un point de passage tenu par des rebelles islamistes, selon une ONG syrienne. Plusieurs dizaines de personnes ont également été blessées.

Cinq femmes et trois enfants figurent parmi les personnes tuées par cet attentat ayant visé une zone utilisée comme parking, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Des photos de l'attentat mises en ligne par des militants montrent notamment des hommes en état de choc debout autour de corps carbonisés.

Le côté syrien du point de passage de Bab al-Salama est contrôlé par les rebelles islamistes, engagés depuis janvier dans des combats meurtriers avec les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).

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