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Renault forcé de rappeler plus de 15'000 véhicules suite à une erreur de calibrage

Le constructeur français n'est pas au mieux de sa forme. Suite à un défaut sur certains moteurs diesel, le géant de l'automobile va être contraint de rappeler plus de 15'000 véhicules. Cependant, il conteste toute tricherie sur les normes antipollution.

19 janv. 2016, 18:31
Près de 15'000 véhicules vont être rappelés pour des vérifications.

Renault a été contraint de rappeler plus de 15'000 véhicules à la suite d'une "erreur de calibrage" de certains moteurs diesel, mais le groupe automobile français s'est à nouveau défendu mardi de toute infraction vis-à-vis des normes antipollution.

Quelque 15'800 modèles Captur 110 ch ont été rappelés en novembre dernier en raison d'une "erreur de calibrage" dans le système de dépollution de leur moteur diesel, a indiqué Gaspard Gascon-Abellan, directeur de l'ingénierie de Renault, lors d'une conférence de presse au siège de l'entreprise à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

Le défaut, découvert en juillet, empêchait le bon fonctionnement du "NOx trap", système qui élimine les oxydes d'azote et le soufre, et du filtre à particules. Ce vice de conception a été corrigé en septembre, le rappel visant les véhicules produits avant cette date.

Le groupe confirme ainsi les propos de la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, qui a annoncé mardi matin sur RTL que Renault "s'(était) engagé à rappeler (...) 15'000 véhicules, pour les vérifier et les régler correctement pour que le système de filtration fonctionne".

Le constructeur a en revanche réfuté le "dépassement de normes" évoqué jeudi dernier par Mme Royal à propos des émissions de dioxyde de carbone et d'oxydes d'azote.

Respect des normes

"On ne fraude pas, on respecte toutes les normes", a affirmé Thierry Bolloré, directeur délégué à la compétitivité, ajoutant que Renault "ne trompe pas le consommateur".

Le numéro 2 du groupe français a également démenti des informations de presse sur un dépassement des normes de pollution de son modèle Espace 5.

Après le scandale des logiciels "truqueurs" de Volkswagen, le gouvernement français a lancé en octobre des "tests aléatoires" afin de mesurer les émissions de gaz polluants d'une centaine de modèles de voitures diesel, notamment sur circuit.

Les premiers résultats ont mis en évidence des écarts entre la pollution mesurée en laboratoire et en extérieur, mais pas de tricherie. "Tous les véhicules ont un écart", a souligné M. Bolloré, ajoutant que "quand on est en conditions réelles, il n'y a pas de normes".

Les règles européennes en la matière doivent cependant évoluer en 2017, avec un nouveau cycle d'homologation plus sévère, qui devra notamment reproduire plus fidèlement les conditions réelles de circulation.

Présentation d'un plan technique

Entre-temps, Renault prévoit de présenter fin mars un "plan technique" pour améliorer les systèmes de dépollution de ses moteurs diesel, qui pourront être modifiés par une mise à jour du logiciel à partir de juillet. "Il y aura une proposition aux clients, mais pas de rappel puisque les véhicules sont conformes", a dit M. Bolloré.

Les modèles et le nombre de véhicules susceptibles de recevoir cette mise à jour n'ont pas été précisé, mais Renault a démenti, dans un communiqué, le chiffre de 700'000 évoqué par plusieurs médias mardi.

Par ailleurs, M. Bolloré a jugé "incompréhensibles" les perquisitions menées début janvier par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur plusieurs sites de Renault. La révélation la semaine dernière de ces perquisitions avait plongé le groupe dans la tourmente en faisant chuter son cours de Bourse.

"Avant qu'ils viennent, on les avait invités", a-t-il signalé, mentionnant une visite de la DGCCRF après la révélation de l'affaire Volkswagen en septembre.

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