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Régime et opposants s'accusent d'assassinat

29 sept. 2011, 11:04

Les autorités et contestataires syriens s'accusaient mutuellement hier d'être responsables d'assassinats ciblés de scientifiques à Homs, haut lieu de la contestation. Les pays européens ont, eux, proposé une nouvelle résolution excluant des sanctions immédiates.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), un ingénieur nucléaire, Aous Abdel Karim Khalil, a été «abattu mercredi matin par des inconnus» à Homs, à 160 km au nord de Damas. Les violences avaient fait neuf tués mardi.

L'agence officielle Sana a indiqué que cet ingénieur, «qui donnait des cours à l'Université al-Baas, a été tué d'une balle dans la tête par un groupe terroriste, alors que sa femme le conduisait à son travail».

Assassinats à la chaîne

Dimanche, un chirurgien de l'hôpital général de Homs, Hassan Eid, avait été tué de plusieurs balles alors qu'il montait dans sa voiture. Lundi, l'adjoint du doyen de la faculté d'architecture de l'Université al-Baas, Mohammad Ali Aqil, et le directeur de l'école militaire de pétrochimie, le général Naël Dakhil, avaient été assassinés par des inconnus, selon l'OSDH.

Selon des militants des droits de l'homme sur place, Aous Khalil et Hussein Eid sont alaouites, la confession au pouvoir en Syrie, Mohmmad Aqil est chiite et Naël Dakhil est chrétien.

Les autorités ont rejeté la responsabilité de ces assassinats sur «des terroristes», tandis qu'al-Ghad, une alliance de militants sur le terrain formée le 18 septembre, a accusé le pouvoir d'avoir «tué des personnalités scientifiques, en tentant de répéter le scénario des assassinats» qui avaient été perpétrés en Syrie dans les années 1980.

Selon l'OSDH, un communiqué «de solidarité des habitants de Homs» s'interroge «sur les auteurs de ces actes» et «appelle tout le monde à les dénoncer et à empêcher les extrémistes de commettre de tels actes de violences».

Sur le plan diplomatique, les pays européens ont rédigé un nouveau projet de résolution pour le Conseil de sécurité de l'ONU sur la répression sanglante en Syrie, qui prévoit une menace de sanctions, plutôt que des sanctions immédiates, a indiqué mardi la mission française à l'ONU sur son son compte Twitter.

Egalement mardi, l'Instance générale de la révolution syrienne s'est prononcée en faveur de l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne pour protéger les civils dans le pays. L'organisation représente des dizaines de groupes d'opposants au régime de Bachar al-Assad.

Tenant conférence de presse à Washington, l'instance s'est également prononcée pour un embargo sur les armes à destination du pays et pour un gel des avoirs des dirigeants syriens. / ats-afp

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