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Recep Tayyip Erdogan met l’Etat au pas

Plus de 66 000 fonctionnaires limogés seront sans doute remplacés par des partisans du président. Le ministère de l’Education nationale est particulièrement touché.

30 juil. 2016, 00:35
A man sells Turkish flags and flags with portrait of Turkish President Recep Tayyip Erdogan in Taksim square in Istanbul, Monday, July 25, 2016. Turkey on Monday issued warrants for the detention of 42 journalists suspected of links to the alleged organizers of a failed military uprising, intensifying concerns that a sweeping crackdown on alleged coup plotters could target media for any news coverage critical of the government. (AP Photo/Petros Karadjias) Turkey Military Coup

Istanbul

ANNE ANDLAUER

Pour Recep Tayyip Erdogan, c’est une purge, au sens premier, médical, du terme. Un remède drastique, un traitement salutaire. Depuis la nuit du 15 juillet, le chef de l’Etat turc impute la tentative de putsch à un imam septuagénaire du nom de Fethullah Gülen, exilé aux Etats-Unis depuis 1999, et au réseau tentaculaire qu’il aurait patiemment tissé, ces quarante dernières années, dans tous les organes de l’Etat.

Le président compare l’imam et ses fidèles présumés à un puissant «virus», à un «cancer sournois», qui aurait «métastasé» et qu’il faudrait «nettoyer». Le pieux chef de l’Etat a été jusqu’à qualifier le coup de force manqué de «don d’Allah, car il offre l’occasion de nettoyer nos forces armées, qui devraient être immaculées».

La thérapie de choc s’étend bien au-delà des casernes, où la grande purge a commencé dès le 16 juillet. A 2h du matin, alors que la tentative...

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