C’est à coup sûr le plus important procès depuis le retour de la démocratie en Espagne. Une douzaine d’élus ou d’ex-dirigeants séparatistes catalans comparaîtront, dès mardi, devant le Tribunal suprême à Madrid. Prévenus de rébellion, détournement de fonds ou désobéissance – pour avoir organisation un référendum indépendantiste le 1er octobre 2017 –, ils risquent jusqu’à 25 ans de prison. En revanche, manquera à l’appel Carles Puigdemont, ancien président catalan, aujourd’hui en exil en Belgique.
Un procès hors normes, aussi, avec près de 500 témoins, plus de 600 journalistes accrédités, pour des audiences télévisées devant durer environ trois mois. L’éclairage de Benoît Pellistrandi, historien et enseignant, spécialiste de l’histoire de l’Espagne. Son dernier ouvrage, «Le labyrinthe catalan» (éditions Desclée de Brouwer), paraîtra le 20 février prochain.
Les principaux griefs retenus contre les prévenus du procès sont la rébellion et le détournement de fonds. Pourquoi cette accusation de rébellion est-elle si...