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Rassemblement monstre de l'ultra-droite

30 août 2010, 04:15

Des dizaines de milliers de partisans de l'ultra-droite américaine ont envahi Washington samedi pour une manifestation visant à «rétablir l'honneur» du pays. L'évènement a squatté les lieux du plus célèbre discours de Martin Luther King, 47 ans plus tard jour pour jour.

Le rassemblement des «Tea Party», des groupes ultra-conservateurs aux accents populistes, avait en effet pour cadre le Lincoln Memorial, où le meneur du mouvement pour les droits des Noirs avait prononcé son discours «Je fais un rêve» le 28 août 1963.

Dans un discours aux accents religieux, l'organisateur, l'animateur de radio Glenn Beck a affirmé que les ´Etats-Unis étaient «à la croisée des chemins», et invité les Américains à revenir à «la foi, l'espoir et la charité». Beck a affirmé que la manifestation réunissait entre 300 000 et 500 000 personnes, mais selon la chaîne CBS News, ils étaient 87 000.

La coïncidence de dates a provoqué la colère de la communauté noire. Celle-ci soupçonne les partisans des Tea Party, quasi-exclusivement blancs, de racisme à leur endroit.

Le mouvement ultra-conservateur, qui a pris de l'ampleur depuis l'arrivée à la Maison Blanche de Barack Obama, accuse le président de vouloir faire des Etats-Unis un pays socialiste. Il s'est opposé frontalement à sa réforme de l'assurance-maladie entrée en vigueur en début d'année.

L'ancienne candidate républicaine à la vice-présidence Sarah Palin, égérie des ultras-conservateurs, a elle pris la parole en assurant sentir souffler «l'esprit de Martin Luther King». Accueillie aux cris de «USA! USA! USA!», Sarah Palin, a rendu un long hommage aux troupes américaines à l'étranger.

Les dirigeants noirs, dont le révérend Al Sharpton, ont tenu un rassemblement parallèle et accusé Glenn Beck de trahir le message d'égalité entre les races de Martin Luther King.

A deux mois d'élections législatives, le mouvement conservateur est parvenu à perturber le déroulement des élections primaires au sein du parti républicain en éliminant des candidats sortants jugés trop centristes. /ats

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