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Rapt de jeunes filles: l'armée nigériane était au courant

L'enlèvement de plus de 200 jeunes filles était connu de l'armée nigériane mais cette dernière n'a pas réagi.

09 mai 2014, 17:15
South Africans protest in solidarity against the abduction three weeks ago of hundreds of schoolgirls in Nigeria by the Muslim extremist group Boko Haram and what protesters said was the failure of the Nigerian government and international community to rescue them, during a march to the Nigerian Consulate in Johannesburg, South Africa Thursday, May 8, 2014. The kidnapping has ignited a viral social media campaign that has brought renewed attention to Boko Haram's campaign of violence, and protests around the world. (AP Photo/Ben Curtis)

L'armée nigériane avait été prévenue de l'attaque du groupe islamiste Boko Haram qui a mené, mi-avril, à l'enlèvement de plus de 200 lycéennes, a déclaré Amnesty International vendredi. Mais elle n'a pris aucune mesure immédiate pour l'empêcher, selon l'ONG.

"Des témoignages accablants recueillis par Amnesty International révèlent que les forces de l'ordre nigérianes n'ont pas réagi aux avertissements qu'elles ont reçus à propos d'une possible attaque armée de Boko Haram contre le pensionnat du lycée public de Chibok qui a mené à cet enlèvement", a déclaré l'organisation dans un communiqué. Amesty dit tenir ses informations de "sources crédibles".

"Amnesty International a eu la confirmation (...) que le quartier général de l'armée à Maiduguri a été prévenu d'une attaque imminente peu après 19 heures le 14 avril. Soit près de quatre heures avant que Boko Haram ne lance son attaque" dans la ville de Chibok, dans l'Etat de Borno (nord-est), dit le communiqué.

Manque de ressources

Mais l'armée n'a pas pu rassembler les troupes nécessaires pour stopper cette attaque. "A cause des faibles ressources dont elle dispose et de peur d'affronter les groupes armés (islamistes) souvent mieux équipés", selon Amnesty.

Les 17 soldats basés à Chibok ont été dépassés par les assaillants et ont dû battre en retraite, selon l'organisation de défense des droits humains basée à Londres.

"Le fait que les forces de l'ordre nigérianes aient été au courant de l'attaque imminente de Boko Haram mais qu'elles n'aient pas été en mesure de réagir immédiatement pour l'empêcher ne va faire qu'amplifier l'indignation nationale et internationale face à ce crime odieux" a déclaré Netsanet Belay, responsable de la section Afrique d'Amnesty International.

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