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Racisme: quatre créateurs de contenus portent plainte contre YouTube pour discrimination

Quatre créateurs de contenus sur YouTube ont porté plainte contre la plateforme, accusée de discriminer les artistes noirs. Le dossier a été déposé mardi dans une cour fédérale californienne.

19 juin 2020, 08:25
Les requérants s'attaquent au modèle économique de YouTube. (illustration)

Des créateurs de contenus sur YouTube ont lancé une action en justice contre la plateforme de Google, qu’ils accusent de discrimination contre les artistes noirs. La plainte survient dans un contexte de tensions sur les questions d’égalité raciale aux Etats-Unis.

Les requérants «intentent ce procès pour réparer les discriminations raciales systématiques, ouvertes et intentionnelles perpétrées par Google/YouTube», déclarent-ils en préambule de leur dossier de plus de 200 pages, déposé mardi dans une cour fédérale californienne.

Kimberly Carleste Newman, Lisa Cabrera, Catherine Jones et Denotra Nicole Lewis considèrent que la plateforme exerce un pouvoir démesuré sur les contenus vidéo disponibles et sur la façon d’en tirer des revenus. Le modèle économique de YouTube, comme la plupart des réseaux sociaux, repose sur un ciblage publicitaire très fin et à très grande échelle.

Les prix payés par les annonceurs et les montants perçus par les créateurs dépendent de nombreux paramètres, dont le nombre d’abonnés à une chaîne ou le nombre de vues par vidéo. La filiale du groupe américain «divise les contenus vidéo en fonction de l’ethnie, de l’identité et des points de vue afin de vendre des publicités à des tiers, sans s’occuper des contenus», argumentent les plaignants.

Portraits enlevés au Capitole

La plateforme «monétise les créateurs dont les abonnés et le public tombent dans la 'bonne démographie' et leur verse des millions de dollars tous les mois, que ces individus se conforment aux règles du réseau ou non», ajoutent-ils.

Chacun des quatre créateurs accuse en outre YouTube d’avoir retiré des vidéos, voire même leur chaîne, sans raison valable ou sans raison tout court.

Le congrès des Etats-Unis a pour sa part décroché jeudi quatre portraits de confédérés, sur ordre de la chef des démocrates Nancy Pelosi, pour qui leur image symbolisait un «racisme grotesque» dans une Amérique en plein mouvement de protestation historique contre les brutalités policières et les discriminations.

«Il n’y a pas de place dans les vénérables couloirs du congrès ou tout autre endroit honorifique pour conserver la mémoire d’hommes qui incarnent l’intolérance violente et le racisme grotesque de la confédération», a écrit la présidente de la chambre des représentants, en référence aux Etats américains du sud qui s’étaient battus contre l’abolition de l’esclavage lors de la guerre de sécession (1861-1865).

Les quatre portraits retirés représentent des présidents de la Chambre du 19e siècle qui avaient aussi servi sous les couleurs confédérées: Robert Hunter (Virginie), Howell Cobb (Géorgie), James Orr (Caroline du Sud) et Charles Crisp (Géorgie).

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