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Fusillade de Munich: le tireur est un forcené souffrant de problèmes psychiatriques

Le tireur de vendredi soir n'a aucun lien avec l'Etat islamique selon l'enquête en cours. Il s'agit d'un jeune forcené souffrant de problèmes psychiatriques. Une connexion avec le tueur norvégien Anders Behring Breivik a été établie.

23 juil. 2016, 11:22
/ Màj. le 23 juil. 2016 à 17:59
epa05437138 Rescue forces of the fire brigade standing close to the Olympia shopping centre (OEZ) where a shootout was reported, Munich, Germany, 22 July 2016. After a shootout at the Olympia shopping centre during Friday evening, the police reports several injuries and possible deaths. The situation is still unclear.  EPA/MATTHIAS BALK

La fusillade ayant ensanglanté Munich vendredi soir a été perpétrée par un jeune forcené souffrant de problèmes psychiatriques, sans rapport avec le djihadisme. Il a voulu "faire un lien" avec le massacre commis il y a cinq ans en Norvège par Anders Behring Breivik.

Selon les derniers éléments de l'enquête, le jeune Germano-Iranien de 18 ans a attiré ses victimes dans un piège en les incitant via Facebook à venir dans un restaurant McDonald's de la ville pour y bénéficier de réductions.

L'auteur de la tuerie, qui a fait neuf morts et 16 blessés, aurait lui-même été victime dans le passé de "harcèlement" de la part d'autres "jeunes de son âge", a indiqué le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière.

La plupart des victimes sont très jeunes, adolescents et jeunes adultes. Parmi elles figurent, outre deux Allemands, trois Kosovars, trois Turcs et un Grec. A Berne, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a précisé samedi qu'aucun Suisse n'avait été tué.

Crise de folie

"Nous partons du principe qu'il s'agit dans cette affaire d'un acte classique d'un forcené" pris d'une crise de folie meurtrière et ayant agi "sans motivation politique", a déclaré samedi à la presse le procureur de Munich Thomas Steinkraus-Koch.

"Il n'y a absolument aucun lien avec (le groupe) Etat islamique", a renchéri le chef de la police locale, Hubertus Andrä.

 

Lien avec Breivik

Vendredi, en début de soirée, le tueur a ouvert le feu sur un groupe de personnes dans un centre commercial et à proximité. Il a ensuite été blessé par la police puis s'est donné la mort. Dans son sac à dos, les enquêteurs ont retrouvé environ 300 munitions, suggérant qu'il avait, à l'origine, l'intention de tuer un nombre encore beaucoup plus important de personnes.

Surtout, les enquêteurs ont établi une connexion avec le tueur norvégien Anders Behring Breivik. "Le lien est évident", a dit M. Andrä, en soulignant que la fusillade était intervenue 5 ans jour pour jour après le massacre de 77 personnes par l'extrémiste de droite, le 22 juillet 2011.

Dans la chambre du tireur, les enquêteurs ont trouvé des documents sur ce massacre, ainsi que sur une autre tragédie survenue en 2009 en Allemagne, lorsqu'un adolescent de 17 ans, pris de folie, avait tué 15 personnes.

 

Né en Allemagne

Mais, si le jeune homme était fasciné par les tueries de masse, rien n'indique qu'il ait partagé les opinions politiques radicales du Norvégien. Issu d'une famille à l'origine chiite, il semble qu'il se soit converti à la religion chrétienne, selon le ministre allemand de l'Intérieur.
 
Le tueur est né à Munich de parents venus en Allemagne à la fin des années 1990 comme demandeurs d'asile. Il fréquentait une école de la ville.
 
Il résidait avec ses parents dans un logement social, voisinant avec de nombreux étrangers ou Allemands d'origine étrangère. Selon les autorités, il souffrait en effet de problèmes psychiatriques et était "en cours de traitement".

Nuit d'horreur

Munich s'est retrouvée en état de siège pendant plusieurs heures, car la police a craint que plusieurs tireurs étaient en fuite. La chancelière Angela Merkel a parlé d'une "nuit d'horreur".
 
L'Allemagne reste sous le choc: cette tuerie est intervenue quatre jours seulement après une attaque à la hache dans un train régional, également en Bavière, commise par un jeune demandeur d'asile de 17 ans qui a revendiqué son geste au nom de l'EI.
 
Elle intervient plus généralement dans un contexte de crainte en Europe, alimenté surtout par les risques d'attentats. Il s'agit de la troisième attaque contre des civils en moins de dix jours, celui de Nice le 14 juillet ayant fait à lui seul 84 morts.

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