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Quatre morts et onze blessés dans l'explosion d'un immeuble

Au moins quatre personnes, un enfant de huit ans, un adolescent et deux adultes, sont mortes dimanche dans l'explosion d'un immeuble à Rosny-sous-Bois, près de Paris, qui a fait également 11 blessés. Les recherches s'annonçaient longues et délicates pour retrouver quatre personnes encore portées disparues.

31 août 2014, 23:14
Les secours recherchent encore des survivants, sans certitudes.

Le corps d'un adolescent a été sorti en fin d'après-midi des décombres de l'immeuble qui s'est effondré, faisant passer le bilan à quatre morts, a-t-on appris auprès des pompiers. Cet adolescent fait partie de la même famille que la femme d'une quarantaine d'années, qui avait été sortie un peu plus tôt, morte également, des gravats. Ces deux décès s'ajoutent à ceux d'un enfant d'une dizaine d'années et d'une femme de 45 ans retrouvés dans la matinée.

Onze personnes ont été blessées, dont quatre grièvement, selon les pompiers. Le pronostic vital de ces quatre blessés restait engagé, a précisé le préfet de Seine-Saint-Denis, Philippe Galli. Les secours cherchaient encore quatre adultes et un enfant sous les gravats.

"C'est une explosion vraisemblablement occasionnée par une fuite de gaz, il y a un effet de souffle qui laisse à penser cela", a avancé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve sur place. Le préfet a évoqué une "supposition forte" en ce sens et une source proche de l'enquête a affirmé que c'était l'hypothèse "privilégiée".

Bilan incertain

"Il y avait des travaux de gaz sur les lieux", a indiqué le commandant Plus, se refusant à faire un lien à ce stade. "Ils avaient creusé dans le trottoir juste en bas de l'immeuble", a expliqué Maryline Yvon, une voisine, convaincue que ces travaux ont un lien avec l'explosion. "Vu la force de l'explosion, ce n'est pas une bouteille de gaz, c'est sûr !", s'exclame avec conviction cette femme de 49 ans.

"Nous pouvons nous attendre à encore trouver des victimes sous les décombres", a affirmé un pompier, estimant qu'on pouvait trouver des victimes encore vivantes sous les gravats sur une période comprise entre 12 et 24 heures environ.

Des habitants apeurés

L'explosion a tranché l'immeuble, laissant apparaître l'intérieur des appartements, papiers peints et pièces de vie, dans cette zone résidentielle en banlieue est de la capitale. Des pompiers formaient une chaîne pour déblayer les décombres, aidés dans leur recherche par des chiens.

Les baies vitrées de Ghislaine Poletto, 55 ans, qui vit à une cinquantaine de mètres, ont volé en éclats peu avant 08h00. Elle s'est précipitée sur les lieux. "Je n'ai pas hésité, j'ai sauté dans mon pantalon" pour essayer d'aider.

Avec des voisins "on était dans les premiers arrivés", "on a sorti deux enfants" des décombres avec "deux policiers municipaux, qui étaient débordés". "Comme je suis petite, je me suis faufilée", dit-elle. L'un des enfants était "protégé par un matelas et une plaque au-dessus de sa tête, qui lui a sauvé la vie. Je vois encore son petit bras et sa jambe qui sortaient", raconte cette femme frêle et bouleversée, portant la main à son coeur.

"Notre pavillon a bougé, on a tremblé de peur", raconte Pauline, qui habite à une centaine de mètres. L'explosion a été tellement forte que "nos oreilles sifflaient", explique cette mère de famille.

"J'ai peur", ajoute Sara, dix ans, qui doit faire sa rentrée scolaire avec Awa et Nella, deux enfants qui vivent dans l'immeuble touché.

Plan rouge

La ville de Rosny a réquisitionné un gymnase voisin pour accueillir les familles et une cellule médicale d'urgence a été mise en place dans une école, a expliqué Serge Deneulin, adjoint au maire. Selon lui, l'immeuble, datant des années 1970, était "en parfait état".

Le plan rouge, prévoyant la mobilisation d'importants moyens médicaux, a été déclenché et une enquête a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis. 173 pompiers et 59 engins étaient mobilisés, selon le Ministère de l'intérieur.

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