Le maintien au gouvernement d'unité nationale tunisien de membres du parti du président déchu suscite une très forte controverse. Quatre ministres ont démissionné hier, au lendemain de sa formation, tandis que des milliers de manifestants ont défilé dans les grandes villes en signe de protestation. Trois des ministres démissionnaires appartiennent à l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT).
Auparavant, le parti d'opposition Ettajdid (ex-communiste) avait menacé de quitter ce gouvernement à moins que tous les ministres qui étaient membres de l'ancien parti au pouvoir ne démissionnent de cette formation. L'UGTT a également annoncé qu'elle ne reconnaîtrait pas le nouveau gouvernement, dont une majorité de membres appartiennent au RDC. Ghannouchi a formé un gouvernement d'union nationale de 24 membres, avec trois figures de l'opposition légale mais également sept ministres de l'ancien régime. Ces ministres ont conservé les portefeuilles clefs. /ats-afp