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Pyramides: le secret des Egyptiens percé par des physiciens

Ils n'avaient que leurs bras, leurs jambes, quelques troncs et pourtant les Égyptiens ont construit les pyramides, transporté des blocs de pierre de plusieurs tonnes, déplacé des statues géantes sur des kilomètres... 4'500 ans plus tard, des physiciens hollandais ont apparemment trouvé comment ils faisaient. Et la solution est d'une simplicité... enfantine.

01 mai 2014, 13:11
Pendant des milliers d'années, nous avons eu la solution sous les yeux, sur cette fresque. Mais il aura fallu une validation scientifique pour la trouver.

On savait que les Egyptiens étaient des gens ingénieux. Qu'ils avaient développé des systèmes de traîneaux pour déplacer les immenses blocs de pierre qui ont servi à construire les pyramides, ou de gigantesques statues taillées à même la montagne.

Mais, depuis plus de 4'000 ans, on se demande comment ils faisaient pour tirer ces traîneaux dans le sable. Une simple expérience de bac à sable vous permet de constater qu'en tirant un objet d'un certain poids, on fini par accumuler un monticule de sable devant ledit objet et, au final, on n'avance plus du tout.

Il fallait au moins l'intelligence conjuguée des physiciens néérlandais de l'Université d'Amsterdam et de la Fondation pour la recherche fondamentale sur la matière (FOM) pour parvenir à percer à jour ce mystère. Et, selon le site Phys.org, il semblerait qu'ils y soient parvenus. Ils ont publié le résultat de leurs recherches dans les "Physical Review Letters" de ce mardi 29 avril.

Et ce secret est aussi simple qu'une goutte d'eau. C'est en effet probablement en mouillant le sable à l'avant du traîneau que les Egyptiens se sont facilité la tâche. Les tests effectués en laboratoire ont permis de montrer qu'en dosant correctement l'humidité du sable, on parvenait à diminuer de moitié la force de traction nécessaire.

En ajoutant de l'eau au sable, des "ponts capillaires" se construisent entre les grains. De petites gouttes d'eau les collent entre eux, ce qui augmente la compacité du sable. Et un traîneau glissera forcément mieux sur une surface compacte. Les grains restent à leur place. Alors qu'on voit parfaitement que, le sable sec a tendance à s'accumuler à l'avant et freiner la progression. Mais si l'on verse trop d'eau, on créera une espèce de boue et la force de traction nécessaire devra à nouveau être augmentée. Tout est une question de dosage.

Voilà pour l'expérience scientifique. Mais ce qui tend à confirmer cette théorie, c'est l'archéologie. Sur une ancienne fresque découverte au début des années 2000 dans la tombe de Djehutihotep, on voit clairement un homme à l'avant d'un traîneau transportant une immense statue, en train de verser du liquide sur le sable.

Au-delà de cette avancée historique importante, cette découverte pourrait permettre de mieux comprendre le comportement d'autres matériaux granuleux, comme le béton, le goudron ou l'asphalte. On pourrait ainsi imaginer optimiser les transports à travers le monde. qui représentent tout de même le 10% de notre consommation énergétique totale.

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