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Proche-Orient: John Kerry prolonge sa mission pour tenter d'arracher un accord

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a prolongé samedi sa navette diplomatique au Proche-Orient.

30 juin 2013, 08:24
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John Kerry a annulé un déplacement à Abou Dhabi pour s'entretenir de nouveau avec le président palestinien Mahmoud Abbas et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et tenter d'arracher un accord.

Au troisième jour de sa mission, le chef de la diplomatie américaine a fait le trajet en hélicoptère entre Jérusalem et Amman, un itinéraire auquel il est désormais habitué, pour rencontrer M. Abbas. Les deux hommes ont discuté en privé pendant deux heures, avant que leurs conseillers les rejoignent.

John Kerry a ensuite regagné Jérusalem où il dîné en fin de soirée avec le chef du gouvernement israélien. M. Netanyahu était accompagné de la ministre de la Justice Tzipi Livni, chargée des pourparlers avec les Palestiniens, du conseiller à la Sécurité nationale Yaakov Amidror et de son émissaire spécial pour le processus de paix, l'avocat Yitzhak Molcho.

Rien n'a filtré des discussions. M. Kerry espérait pouvoir reparler avec le président palestinien Mahmoud Abbas, et même le revoir dimanche cette fois à Ramallah, avant de gagner Bruneï où il doit assister lundi à une réunion des ministres des Affaires étrangères de pays asiatiques, selon des sources américaines et palestiniennes.

"Nous travaillons dur"

"Nous travaillons dur", a répondu le secrétaire d'Etat américain interrogé sur les progrès des négociations après sa rencontre au domicile de M. Abbas dans la capitale jordanienne.

"John Kerry a la volonté de faire tout le travail nécessaire pour faire avancer ce processus de façon significative", a souligné un responsable américain sous couvert de l'anonymat.

Pas de percée dans l'immédiat

Le chef de la diplomatie américaine espère convaincre les Palestiniens de renouer un dialogue direct avec Israël, gelé depuis bientôt trois ans. Ses conseillers ont cependant minimisé l'espoir d'une percée imminente dans le processus de paix, espérant plutôt avancer par étapes vers la mise en place de négociations directes entre les deux parties.

Le ministre israélien de la Défense civile, Gilad Erdan, a lui aussi tempéré les espoirs d'une reprise rapide des négociations de paix. Interrogé samedi soir sur la deuxième chaîne de la télévision israélienne pour savoir si une telle reprise était imminente, il a répondu: "A mon grand regret, pour le moment, non..." Il a mis en cause les "conditions préalables" posées par Mahmoud Abbas.

De même, on déclarait de source palestinienne, samedi, que "les efforts des Américains se poursuivent, mais jusqu'à présent, aucun résultat ne peut permettre la reprise de négociations".

Processus de paix bloqué depuis 2010

Palestiniens et Israéliens ne se sont pas rencontrés officiellement pour négocier depuis septembre 2010, quand ces pourparlers avaient très rapidement tourné court.

M. Abbas réclame pour les reprendre un gel total de la colonisation et une référence aux lignes d'avant l'occupation israélienne des Territoires palestiniens en juin 1967 comme base des discussions.

Le président palestinien a également demandé la libération des prisonniers palestiniens les plus anciens détenus par Israël - un des dossiers cruciaux discutés avec M. Kerry et qui pourrait permettre de débloquer l'impasse.

M. Netanyahu rejette de telles "conditions préalables" et assure qu'il est disposé à revenir à la table des négociations à tout moment.

John Kerry reste très discret sur la manière dont il entend parvenir à rapprocher les deux camps. Mais il a fait savoir qu'il n'aurait pas repris son bâton de pèlerin s'il n'avait pas cru à la possibilité de progrès.

M. Kerry, qui a fait du Moyen-Orient sa priorité, a annulé un dîner prévu à Abou Dhabi sur le conflit syrien pour pouvoir poursuivre ses navettes, un changement de programme qui pourrait être de bon augure pour les négociations.

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