Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Proche-Orient: cessez-le-feu à Gaza après deux jours de violences qui ont fait 27 morts

Après deux jours de tensions, qui ont fait 27 morts, les Palestiniens ont accepté un cessez-le-feu avec Israël. Il s'agit de la plus grave flambée de violence depuis la guerre de 2014. Le DFAE prend position.

06 mai 2019, 07:32
Les raids israéliens ont fait 23 morts.

Les Palestiniens ont accepté une trêve avec Israël tôt lundi après une escalade de violence de deux jours à Gaza, ont indiqué des responsables palestiniens. Les centaines de roquettes palestiniennes et les raids israéliens lancés en riposte ont fait 27 morts.

Aucune confirmation n'a été obtenue du côté israélien, qui se garde généralement de corroborer de telles trêves, mais un responsable égyptien a confirmé sous le couvert de l'anonymat la conclusion d'un accord.

 

A lire aussi : Proche-Orient: nouvelle escalade de violence entre Israéliens et Palestiniens, au moins 23 morts

 

Après deux jours de tensions, qui ont fait quatre morts, côté israélien, et 23, côté palestinien, l'Egypte a forgé un accord de cessation des hostilités entré en vigueur à 04h30 (03h30 en Suisse), ont dit sous couvert d'anonymat un responsable du mouvement islamiste Hamas au pouvoir à Gaza et un autre responsable du Djihad islamique, deuxième force dans le territoire et autre ennemi juré d'Israël.

La bande de Gaza, coincée entre Israël, l'Egypte et la mer Méditerranée, ainsi que les villes israéliennes voisines ont été le théâtre pendant deux jours de la plus grave flambée de violence depuis la guerre de 2014, faisant redouter un quatrième conflit entre les parties depuis 2008.

690 roquettes, 350 raids

Quelque 690 roquettes ont été tirées depuis samedi de Gaza, dont plus de 500 ont atteint le territoire israélien. Au moins 35 d'entre elles sont tombées dans des zones urbaines, selon un décompte de l'armée israélienne.

En représailles, l'armée israélienne a dit avoir frappé plus de 350 objectifs du Hamas et du Djihad islamique à travers la bande de Gaza. Des ateliers de fabrication de roquettes, des entrepôts d'armes, des positions et des bases militaires ainsi qu'un tunnel du Djihad islamique débouchant en Israël ont notamment été visés.

 

 

Sur les 19 Palestiniens tués au cours de la seule journée de dimanche, neuf ont été identifiés comme des combattants du Hamas et du Djihad islamique. Parmi eux figure Hamad al-Khodori, 34 ans, présenté par la branche armée du Hamas comme un de ses commandants et par l'armée israélienne comme un responsable des transferts d'argent iranien à destination du Hamas et du Djihad islamique.

L'armée israélienne a ouvertement revendiqué son élimination ciblée.

Plusieurs immeubles ont été détruits dans la ville de Gaza. Ils abritaient notamment des bureaux du Hamas et du Djihad islamique et des locaux du renseignement militaire et de la sécurité du Hamas. La Turquie a dénoncé les frappes, affirmant qu'un de ces bâtiments abritait les locaux de son agence de presse nationale Anadolu.

Soutien de Trump à Israël

Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait ordonné dimanche la poursuite de "frappes massives" et l'envoi de renforts militaires autour de la bande de Gaza.

"Nous soutenons Israël à 100% dans la défense de ses citoyens", a tweeté dimanche soir le président américain Donald Trump. "Au peuple de Gaza: ces actes terroristes contre Israël ne vont vous apporter rien d'autre que davantage de souffrance. Cessez la violence et travaillez pour la paix. Cela peut arriver!", a-t-il ajouté.

 

 

Peu après, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Bolton, annonçait le déploiement au Moyen-Orient du "porte-avions et groupe aéronaval USS Abraham Lincoln et d'une force de bombardiers", tout en précisant qu'il s'agissait d'un "message clair et indubitable" à l'Iran.

La bande de Gaza est en proie depuis 2014 aux poussées de fièvre répétées, en l'absence persistante de toute reconnaissance de l'existence d'Israël par le Hamas et de tout horizon politique pour un règlement du conflit israélo-palestinien. Depuis des mois, l'Egypte et l'ONU s'emploient régulièrement à éteindre les incendies.

L'escalade de violence intervient, alors que le gendre et conseiller de Donald Trump, Jared Kushner, a récemment promis de dévoiler son plan de paix après la fin du ramadan, qui s'achève au début juin.

Prise de position du DFAE

Tout en saluant le cessez-le-feu atteint par les parties, la Suisse exprime sa profonde préoccupation face à l’escalade de violence entre Israël et la bande de Gaza. Elle condamne avec la plus grande fermeté les centaines des tirs indiscriminés de roquettes visant des zones habitées d’Israël depuis la bande de Gaza.

La Suisse appelle les parties à une désescalade immédiate et à un retour au calme. A cet effet, elle soutient sans réserve les efforts constants de médiation de l’Egypte et de l’ONU. 
 
La Suisse reste convaincue que le conflit israélo-palestinien ne peut être résolu par les moyens militaires. Elle s’engage pour une paix juste et durable sur la base d’une solution négociée prévoyant deux Etats.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias