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Présidentielle US: Floride, les candidats à la pêche aux votes Latinos

La septième étape de notre road trip nous mène en Floride où la communauté hispanique est abondante et son vote sacré. Trump peut-il rafler ces voix, comme Bush en 2004? Décryptage en compagnie de Xavier Filliez.

04 août 2016, 11:56
/ Màj. le 09 août 2016 à 06:30
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Xavier Filliez

Plus cubain, tu meurs. Le Café Versailles, iconique établissement bordant l'interminable boulevard Calle Ocho de Miami, est le carrefour des anti-castristes, des politiciens et des journalistes. L’aorte de Little Havana.

Comme cette adresse, la Floride est un passage obligé pour les candidats à la Présidence des Etats-Unis. Un “swing-state”, ballotant entre Démocrate et Républicain au gré du vote de la communauté hispanique croissante, 4,8 millions en 2014, soit 18% de l’électorat, la troisième plus importante concentration de Latinos après la Californie et le Texas.

Avec ses commentaires racistes (surtout envers les Mexicains) et son plan de déportation de 11 millions de sans-papiers, Donald Trump a fâché pas mal d’immigrés. Mais pas forcément les Cubains, qui votent traditionnellement républicain. Et qui sont parfois eux-mêmes des modèles de xénophobie.

Talk to the journalist! He wants to know about the fucking Muslims in this country” (Parlez au journaliste. Il veut en savoir plus sur ces putains de Musulmans dans notre pays) improvise Armando* (prénom d’emprunt), un chirurgien et notable de Miami qui souhaite taire son nom, en nous présentant à ses copains attablés pour le café.

 

L’un d’eux recadre d’emblée le débat. “Ne mélangez pas le vote Cubain et le vote Latino. Ici, vous ne trouverez que des Cubains comme nous, conservateurs, élevés sous le régime Castro”, détaille Julio Sixto, 53 ans, arrivé à l’âge de 11 ans, dans une grande vague d'immigration qui a précédé les boatlifts de Mariel. Il pense que “même les jeunes Cubains voteront Trump parce qu’ils réalisent que 3% de croissance économique par an, c’est si mauvais que ça en est historique. C’est Obama le responsable.”

Le vote Latino est depuis longtemps un point stratégique du calendrier politique. A la faveur des Républicains en 2004, ayant permis l’élection de Georges W. Bush (44%), il a viré démocrate en 2008 et 2012 pour élire Obama. L’échec de Mitt Romney en 2008, qui n'avait récolté que 27% des voix hispaniques, a traumatisé le “Grand Vieux Parti” qui a cette année tenté de miser sur Marco Rubio et Ted Cruz, fils d'immigrés cubains, mais dont les candidatures se sont vite essoufflées.

Retrouvez l'intégralité de cette article dans nos éditions papier du mardi 09 août ou en version multimédia en suivant ce lien.

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