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Présidentielle américaine: accusé d’agressions sexuelles, Joe Biden rappelle son bilan

Actuellement au cœur des critiques en lien avec une présumée agression sexuelle, Joe Biden a présenté son bilan dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Le candidat démocrate et rival de Donald Trump pour l’accession à la Maison Blanche ne s’est toutefois pas exprimé sur l’affaire le concernant.

30 avr. 2020, 08:17
Interrogé sur les agressions sexuelles, Joe Biden n'a pas évoqué les faits qui lui sont reprochés.

Sous une pression croissante pour répondre à l’accusation d’agression sexuelle d’une ancienne assistante, le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden a mis en avant mercredi soir son bilan dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Il n’a cependant pas évoqué l’affaire.

Tara Reade, 56 ans, accuse Joe Biden de l’avoir agressée sexuellement en 1993, lorsqu’il était sénateur et qu’elle travaillait pour son équipe à Washington. Le nom de son accusatrice apparaît au sommet du compte Twitter du chef de campagne de Donald Trump, qui jouera sa réélection en novembre.

L’équipe du milliardaire républicain, lui-même accusé par plusieurs femmes de harcèlement et agressions ces dernières années, attaque Joe Biden et ses soutiens en employant des mots particulièrement embarrassants. Ceux de l’ancien vice-président de Barack Obama lui-même, qui a dit, et répété, qu’il «faut du courage pour dénoncer une agression sexuelle», en appelant à écouter les victimes.

Agressions dans l’armée

Sauf que face à Tara Reade, le candidat démocrate à la Maison Blanche oppose un silence assourdissant, tandis que son équipe ne s’est fendue que d’un démenti ferme, à la mi-avril, auquel elle renvoie depuis.

Aucune question ces dernières semaines dans les interviews que Joe Biden, 77 ans, donne depuis son domicile dans le Delaware, où il est confiné à cause du coronavirus. Aucune mention dans les nombreuses tables rondes qu’il anime.

 

 

Mercredi soir, il a été interrogé sur les agressions sexuelles… mais dans l’armée. Sans un mot sur les graves accusations de Tara Reade, il a saisi cette opportunité, lors d’une levée de fonds par visioconférence, pour rappeler qu’il avait co-présenté une loi adoptée en 1994 pour lutter contre les violences faites aux femmes.

En tant que vice-président, je me suis battu pour" que des avocats spécialisés soient déployés dans l’armée
Joe Biden, candidat démocrate à la Maison Blanche

Il a aussi affirmé qu’il avait oeuvré, sous la présidence de Barack Obama, pour lutter contre les agressions sexuelles dans les universités. «En tant que vice-président, je me suis battu pour» que des avocats spécialisés soient déployés dans l’armée, a-t-il ajouté. «Toutes les options son, selon moi, sur la table pour en finir avec ce fléau» dans l’armée, a-t-il déclaré.

Rapport de police

Tara Reade affirme s’être retrouvée seule avec lui dans les couloirs du Congrès en 1993. Sans véritables «échanges de mots», a-t-elle raconté pour la première fois dans un podcast diffusé le 25 mars, «il m’a mise contre le mur», embrassée et «il m’a pénétrée avec ses doigts».

Depuis, elle a répété ces mêmes accusations à plusieurs médias. Le 9 avril, elle a présenté un rapport à la police de Washington, dans lequel elle affirme avoir été «victime d’une agression sexuelle» en 1993, mais sans citer le nom de Joe Biden. «Ce rapport est classé», a indiqué mercredi à l’AFP un porte-parole de la police, sans donner plus de précisions.

Consciente que les faits étaient prescrits, Tara Reade a expliqué au journal conservateur Washington Examiner qu’elle avait présenté ce rapport afin de démontrer qu’elle était prête à faire une déclaration sous serment.

Gestes gênants

Le 13 avril, la porte-parole du démocrate, Kate Bedingfield, a rejeté ces accusations. Joe Biden «croit fermement que les femmes ont le droit d’être entendues et écoutées avec respect», a-t-elle écrit. Mais «ce qui est clair avec cette affirmation: elle n’est pas vraie. Cela n’est absolument pas arrivé».

Il y a un an, Tara Reade avait accusé, avec d’autres femmes, Joe Biden de gestes qu’elles jugeaient gênants mais ne relevaient pas d’une agression sexuelle. Le New York Times l’a depuis interviewée à plusieurs reprises, ainsi que ses proches et une vingtaine de personnes qui ont travaillé avec M. Biden à l’époque des faits.

 

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