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Première Guerre mondiale: le 21 février 1916, le premier coup de canon retentit à Verdun

La France et l'Allemagne ont commémoré ce dimanche le 100e anniversaire du début de la bataille de Verdun, qui a marqué la Première Guerre mondiale et l'Histoire. 700'000 soldats y ont perdu la vie, y ont été blessés ou y ont disparu.

21 févr. 2016, 14:43
Verdun, la bataille la plus meurtrière de l'histoire, avec plus de 700'000 victimes.

"Evocation historique" avec figurants en costume, marche dans les bois, messe et discours: la ville française de Verdun a entamé dimanche à l'aube les commémorations de la bataille. Le premier coup de canon avait retenti il y a exactement cent ans, le 21 février 1916.

Dès 06h45, quelque 300 personnes se sont rassemblées sous une pluie fine là où tout a commencé, au "bois des Caures", à une quinzaine de kilomètres de Verdun (est). Sur un petit chemin boueux éclairé à la bougie, bénévoles français et allemands en costumes d'époque ont entamé une marche, lu des documents historiques et évoqué le déluge d'obus.

"Il y a exactement 100 ans, le pilonnage s'abat. Ce délire inouï est ressenti jusque dans les Vosges, à 150 km. (...) 1400 canons et mortiers vomissent près d'un million d'obus. Près de 400 canons sont concentrés sur le bois des Caures", rappelle un homme entre les bruits sourds des explosions reconstituées.

"Le calme, et tout à coup ce bruit assourdissant et violent", commente avec étonnement Charles, 15 ans, venu assister à l'aube aux commémorations.

 

Amitié confirmée

Français en bleu à droite du chemin, Allemands en kaki à gauche, éclairés et immobiles, baïonnettes en main: seule de la vapeur s'échappe de la bouche des figurants pendant ces tableaux figés.

Un participant lit ensuite des lettres rédigées à l'époque par le député de la Meuse (est) et lieutenant-colonel Emile Driant, qui commandait deux régiments de chasseurs à pied le 21 février, et devint l'un des premiers héros français de la terrible bataille.

"Beaucoup de chasseurs ne seront plus là dans 8 ou 15 jours", prophétisait l'officier dans l'une de ces lettres. Il fut lui-même tué dès le 22 février au soir, après avoir freiné l'avancée de milliers d'assaillants.

Il est "important d'être là pour honorer ceux qui ont perdu la vie. Mais aussi confirmer l'amitié franco-allemande à un moment où les nationalismes sont exacerbés", commente le secrétaire d'État français aux Anciens combattants et à la Mémoire Jean-Marc Todeschini.

 

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