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Première étape d'un long combat pour Assange

13 juil. 2011, 10:04

La justice britannique a commencé à étudier hier l'appel du fondateur de WikiLeaks contre son extradition en Suède dans une affaire de viol et d'agressions sexuelles présumés. Lors du premier jour du procès, la défense de Julian Assange a dénoncé l'«invalidité» du mandat d'arrêt.

Julian Assange, qui avait été arrêté en décembre au Royaume-Uni avant d'être assigné à résidence dans une propriété de la campagne anglaise, était présent à l'audience de la Haute Cour de Londres. Cette audience se prolongera aujourd'hui.

L'un de ses avocats, Ben Emmerson, a estimé que le mandat d'arrêt lancé fin 2010 par la Suède était «invalide» puisqu'il ne donne pas une description «juste, précise et correcte» des actes reprochés à Assange. Autre élément avancé par la défense pour justifier la nullité du mandat d'arrêt: la Suède a demandé l'extradition de Assange «non pour l'inculper mais pour avancer l'enquête».

Dans une salle comble, Me Emmerson a par ailleurs insisté sur le fait que les jeunes femmes à l'origine des accusations visant Julian Assange pour des faits remontant à août 2010 en Suède étaient consentantes et qu'elles avaient eu avec lui des relations sexuelles «sans violence et sans menace de quelque sorte».

L'avocat a aussi estimé que sont client était victime de la «disparité» entre les législations britannique et suédoise, affirmant que ce qui était reproché à son client «ne constituerait pas une infraction au Royaume-Uni». Le viol a, en effet, une définition beaucoup plus étendue en Suède.

Risque d'extradition

En première instance, la justice britannique avait donné son feu vert à l'extradition d'Assange, qui a toujours nié les accusations pesant sur lui. Ses avocats ont signalé qu'ils étaient prêts à une longue bataille judiciaire contre l'extradition. Un avocat suédois d'Assange, Björn Hurtig, a cependant prévenu à Stockholm, qu'il y avait «un grand risque» que son client soit extradé.

La principale inquiétude d'Assange (40 ans) est d'être extradé à terme aux Etats-Unis, un argument jugé sans fondement en première instance. Une enquête pénale a été ouverte contre lui aux Etats-Unis en juillet 2010, suite à la divulgation de documents secrets. / ats-afp-reuters

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