Le président Vladimir Poutine a annoncé lundi qu'il avait ordonné le retrait, à partir de mardi, du gros des forces russes actuellement en Syrie. Il estime que les objectifs poursuivis lors de cette intervention ont été largement atteints.
Les bases navale et aérienne russes en Syrie continueront à opérer normalement, a-t-il précisé lors d'une réunion au Kremlin avec ses ministres de la Défense et des Affaires étrangères. Il a ajouté que la Russie allait intensifier ses efforts en vue de parvenir à un règlement négocié du conflit syrien, qui dure depuis cinq ans et a fait plus de 250'000 morts.
Vladimir Poutine a téléphoné à son homologue syrien Bachar al Assad pour l'informer de sa décision de retirer la majeure partie des soldats russes déployés en Syrie, a précisé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Prudence à Washington
La Maison Blanche a réagi avec prudence à l'annonce de ce retrait, jugeant prématuré de spéculer sur l'impact possible sur les négociations en cours. "Il faudra voir exactement quelles sont les intentions de la Russie", a déclaré Josh Earnest, porte-parole du président américain Barack Obama. L'opposition syrienne a indiqué, elle, qu'elle attendait qu'il se concrétise.
L'annonce de ce retrait est intervenue alors que les discussions indirectes entre régime et opposition syriens avaient repris dans la journée à Genève. Mais dès le premier jour, le sort réservé au président Bachar al-Assad faisait déjà débat et menaçait de faire capoter le processus de paix.