Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Poutine ferme les yeux sur les droits humains bafoués en Russie

Au grand dam de l'ONG Human Rights Watch, le président russe Vladimir Poutine assure que les droits humains ont été tout à fait respectés en 2012 dans son pays.

28 févr. 2013, 17:33
Le président Poutine s'est exprimé en marge de sa rencontre avec François Hollande.

"Il n'y a pas de problèmes particuliers en matière de droits de l'homme." Le président russe, Vladimir Poutine, a osé jeudi cette déclaration à propos de son pays l'an dernier. L'ONG Human Rights Watch estime pourtant que 2012 a été marquée par les "pires répressions" contre la société civile depuis la chute de l'URSS.

Le président russe a rappelé que 2012 a été l'année de la campagne pour l'élection présidentielle, précédée de celle pour les législatives fin 2011. "Dans chaque pays il y a une lutte politique plus aiguë lors des campagnes électorales (...), on parle tout le temps d'irrégularités, c'est une pratique universelle", a jugé M. Poutine.

La pire année depuis l'URSS

Un avis que ne partage pas du tout Human Rights Watch (HRW). Dans son rapport annuel présenté début février, l'organisation a observé que 2012 était "la pire année pour les droits de l'homme dans l'histoire récente en Russie" depuis la chute de l'URSS, il y a 21 ans.

L'opposition et les ONG russes ne cessent de dénoncer des atteintes accrues aux libertés depuis le retour de Vladimir Poutine au Kremlin. Il a commencé un troisième mandat de président en mai 2012, après ceux de 2000-2008 et un intermède de quatre ans comme Premier ministre.

Opposants inculpés

La Russie a connu une vague de protestations sans précédent après les législatives de décembre 2011, jugées frauduleuses par l'opposition. Les principaux leaders de l'opposition, Alexeï Navalny et Sergueï Oudaltsov, sont actuellement inculpés dans des enquêtes pénales et risquent jusqu'à 10 ans de prison.

Une vingtaine de personnes sont poursuivies pour les heurts lors d'une manifestation le 6 mai, à la veille de l'investiture de Vladimir Poutine, et encourent jusqu'à 10 ans de camp pour participation à des "troubles massifs".

Votre publicité ici avec IMPACT_medias