Mercredi soir, toute l’Arménie était devant le petit écran. Pour la première fois de son histoire, l’ancienne République soviétique organisait un vrai débat télévisé. Trois heures et demie de débat entre les têtes de liste des onze principaux partis et alliances politiques en lice pour les législatives du 9 décembre, demain, où les 105 députés du pays seront élus.
Hayk, un boucher d’un quartier populaire d’Erevan, a aimé la prestation de Nikol Pachinian, héros de la «révolution de velours» du printemps dernier et désormais premier ministre (par intérim). Il est vrai que Pachinian, sûr du raz-de-marée qui s’annonce en sa faveur – les sondages créditent sa formation de 67% des intentions de vote –, est tout à son aise dans la joute verbale, surtout lorsqu’il s’agit de pourfendre le représentant du parti de «l’ancien régime», Serge Sarkissian. Et le tribun de vanter son bilan: finie la corruption, oubliée la fraude...