Il y a onze mois, l’Espagne était gouvernée par le Parti populaire (PP, droite) de Mariano Rajoy, qui venait de faire approuver son budget. Le leader de l’opposition, Pedro Sanchez, devait encore assurer son emprise sur le Parti socialiste (PSOE), reconquis au terme de primaires fratricides. Les sondages voyaient en Ciudadanos (C’s, centre droit libéral) le parti préféré des Espagnols et n’avaient rien à dire ou si peu sur Vox (extrême droite). Podemos (gauche radicale), de son côté, disputait au PSOE le rôle de premier opposant du royaume.
Moins d’un an plus tard, alors que 37 millions d’électeurs sont appelés, ce dimanche, à renouveler les deux Chambres du Parlement, les cartes ont été totalement rebattues. Pedro Sanchez est arrivé à la tête du gouvernement en remportant une motion de censure, une première dans l’histoire du pays. Il réclame un vote massif pour le PSOE, afin d’éviter «le risque réel...