Alexandre Saboia a fermé son restaurant à São Paulo pour en ouvrir un autre dans la banlieue de Lisbonne. Entrepreneurs, travailleurs peu qualifiés, étudiants ou homosexuels harcelés, les Brésiliens débarquent en masse au Portugal, devenu pour eux un havre de sécurité.
Cette vague d’immigration, comme le Portugal n’en avait plus vu depuis le début des années 2000, a commencé en 2015 avec la crise économique au Brésil. Elle s’est accentuée avec l’arrivée au pouvoir du président d’extrême droite Jair Bolsonaro en début d’année.
Rentrer, «hors de question»
Les Brésiliens forment la première communauté étrangère, avec un peu plus de 105 000 personnes en situation régulière en 2018, un record historique atteint après une hausse de 23,4% en un an, selon la police des frontières (SEF). A São Paulo, «l’insécurité était pire de jour en jour», confie le restaurateur, qui a débarqué à Lisbonne il y a un an avec...