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Pollution: 3,7 millions de morts liés à la mauvaise qualité de l'air

La qualité de l'air est de moins en moins bonne dans la plupart des grandes villes du monde. L'OMS, qui vient d'analyser les données de 1'600 d'entre elles, tire la sonnette d'alarme: 3,7 millions de décès sont liés chaque année à la pollution.

07 mai 2014, 14:59
Si la Chine est souvent pointée du doigt, Pékin n'est pas la ville la plus polluée du monde. New Dehli (image) est loin devant dans ce classement peu enviable.

La qualité de l'air se détériore dans de nombreuses villes du monde, a affirmé mercredi l'OMS. Près de la moitié des citadins vivant dans 1600 villes ayant livré des données sont exposés à une pollution 2,5 fois plus élevée que les normes recommandées.

Seuls 12 % des citadins de ces villes respirent un air ne représentant pas de danger pour la santé. La pollution s'aggrave en particulier dans les pays émergents, en Asie, au Moyen-orient, en Amérique latine et en Afrique, selon l'étude comparative réalisée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la première depuis trois ans.

La concentration de particules en suspension a augmenté et est particulièrement élevée dans les villes des pays du Golfe et d'Asie du sud et de l'Est. Dans les pays à revenus élevés, elle a tendance à stagner à des niveaux légèrement supérieurs à la norme de 20 microgrammes/m3 pour les particules PM10 et de 10 microgrammes/m3 pour les particules fines les plus dangereuses PM2.5.

Un risque majeur

Parmi les villes les plus polluées du monde se trouvent New Delhi, Dacca, Oulan-Bator, Pékin et Karachi en Asie. Au Moyen-orient, Abou Dhabi, Doha, Le Caire sont sur cette liste noire, en Amérique latine Mexico et Rio de Janeiro, en Afrique Dakar et Accra, en Europe Sofia et Ankara.

"La pollution de l'air est un risque majeur pour la santé", a souligné le Dr Maria Neira, directrice à l'OMS pour la santé publique et l'environnement. Elle est à l'origine de 3,7 millions de décès chaque année dans le monde. Les concentrations de particules fines provoquent maladies cardiaques, maladies respiratoires et cancers.

Villes suisses

Parmi les chiffres recueillis par l'OMS, Genève a une concentration moyenne par année de PM10 de 27 mcg/m3, Bâle de 22 mcg/m3, Zurich de 20 mcg/m3 (données de 2011). Pour les particules PM2.5, ces chiffres sont respectivement de 18 mcg/m3, 15 mcg/m3 et 14 mcg/m3.

Les villes suisses s'en tirent relativement bien, puisqu'en Europe la concentration de PM10 est notamment à Rome (en 2011) de 32 mcg/m3 pour les PM10 et de 21 pour les PM2.5, à Paris de 24 et 17, à Berlin de 24 et 20. Copenhague est l'un des meilleurs élèves de la classe européenne, avec des concentrations de 12 et 17, mais des villes canadiennes font encore mieux. Vancouver a par exemple des valeurs de 11 mcg/m3 et 4 mcg/m3.

Des chiffres très élevés

A l'autre bout du rapport de l'OMS , Delhi a des valeurs extrêmement élevées de 286 mcg/m3 pour les PM10 et de 153 pour les PM2.5. Les valeurs pour Pékin étaient de 121 et 58, des chiffres datant de 2010 avant que les autorités chinoises fassent de la lutte contre la pollution de l'air une priorité nationale.

Karachi a des valeurs de 273 et 117, Bahreïn atteint des niveaux de pollution aussi très élevés, de 257 mcg/m3 pour les PM10 et de 64 pour les particules les plus fines.

Manque d'informations en Afrique

L'experte de l'OMS ayant contribué à l'étude Sophie Bonjour a tenu à préciser que beaucoup de villes n'ont pas d'informations sur la pollution de l'air. En Afrique subsaharienne, seules 16 villes dans six pays ont livré des données. La majorité des villes évoquées sont européennes et américaines.

En 2011, l'OMS avait réalisé une première étude limitée à 851 villes. Pour les villes se trouvant dans les deux versions de la banque de données, la pollution s'est accrue en moyenne de 6 %, avec des pics de +26 % pour l'Afrique, de +16 % pour l'Amérique latine, de +14 % pour l'Asie du sud et de l'est et de +8 % pour le Moyen-Orient. La diminution de la pollution de l'air est de 2 % pour les villes recensées à la fois en 2011 et 2014 dans les pays riches.


 

 
 
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