«La situation à bord est devenue intenable, certains refusent de s’alimenter.» Les représentants de l’ONG allemande Sea-Watch ont lancé, hier, à l’instar du pape François, un cri d’alarme. Objectif: trouver un havre pour les 49 migrants bloqués depuis près de trois semaines, sur deux bateaux d’ONG allemandes au large de Malte. Plusieurs pays se disent prêts à en accueillir, mais aucun accord n’a été trouvé pour qu’ils débarquent à Malte.
Cette situation d’urgence à répétition ne semble plus guère interpeller la communauté internationale, alors que la vague migratoire vers l’Italie a sensiblement baissé en 2018. Une décrue illustrée par le nombre en baisse de migrants morts en mer, le plus souvent dans l’impassibilité générale.
Loin des projecteurs
«La douleur a été trop et mal médiatisée. Il y a eu une véritable surcharge sur le plan émotionnel et les gens sont devenus indifférents.» Pour le politologue Alessandro Campi, le constat...