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Point de vue de Hans-Peter Renk: «L’Europe solidaire, de retour. Vraiment?»

«Lorsque l’Union européenne étranglait la Grèce en lui imposant un troisième plan d’austérité, les ‘europhiles convaincus’, en Suisse et ailleurs, ne s’en indignaient pas», relève Hans-Peter Renk, militant altermondialiste. Comme d’autres personnalités locales, nous l’invitons à s’exprimer sur des sujets d’actualité.

21 mai 2020, 12:00
Le siège de la Commission européenne à Bruxelles.

Dans ces mêmes colonnes, le 8 mai dernier, M. Jacques-André Tschoumy livre un éloge dithyrambique des récentes décisions de la Commission européenne: «Une Europe solidaire et nouvelle», «un plan Marshall», «L’Europe solidaire est de retour». Il me semble que cette Europe prétendument solidaire n’est pas de retour. Elle était partie depuis longtemps!

Ainsi, en 2015, lorsque l’Union européenne (UE) étranglait la Grèce en lui imposant un troisième plan d’austérité, les «europhiles convaincus», en Suisse et ailleurs, ne s’en indignaient pas.

L’appartenance à l’UE ne protège pas des politiques austéritaires. La non-appartenance non plus.

Au contraire. Mme Caroline Iberg, alors secrétaire du Nomes, saluait la supposée «solidarité» de l’UE avec la Grèce et s’étonnait que des membres du Nomes, révulsés par cette politique, aient démissionné de ce mouvement.

L’appartenance à l’UE ne protège pas des politiques austéritaires. La non-appartenance non plus. Nous le verrons vite en Suisse, avec l’après-Covid-19.

Il est temps de redescendre sur terre, comme le relevait récemment Miguel Urbán Crespo, militant de l’association Anticapitalistas (Espagne) et député du parti Podemos au Parlement européen: «Au sein des principaux Etats et des partis gouvernant l’Europe (…), l’austérité et les politiques néolibérales ne semblent pas être remises en question. Même dans le cas d’une mutualisation, les Etats membres les plus touchés obtenant des prêts ‘sans conditionnalité’ devront dans un futur proche rendre cet argent. Ils devront alors demander de nouveaux prêts pour payer les dettes déjà contractées et alors arriveront en contrepartie les plans d’ajustement structurel.» («solidaritéS», no 366, 9 avril 2020).

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